Deux ans après la liquidation de Bergams, l'un des plus gros employeurs privé de la ville, 350 postes vont être créés à Grigny. C'est dans cette commune qu'a décidé de s'agrandir la Blanchisserie de Paris.
Des draps, des nappes, des serviettes issus de l'hôtellerie parisienne, des restaurants ou encore des hôpitaux s'amoncellent devant les machines à laver d'une blanchisserie de Chilly-Mazarin (Essonne).
Entre collecte, traitement et livraison, la PME assure un service complet mais 10 ans après sa création, ses locaux ne suffisent plus. "Nous sommes à l'étroit depuis quasiment dix mois déjà puisque nous avons ouvert une petite blanchisserie à côté qui nous a permis de continuer notre développement mais à l'instant t, nos deux usines sont saturées", reconnaît Nicolas Joyeux, le directeur de la production.
De Chilly à Grigny
La solution se trouve à quelques kilomètres de là, sur l'ancien site de Bergams à Grigny. Cette sandwicherie industrielle, ex-principal employeur de la ville, a été liquidée il y a deux ans. L'implantation de la blanchisserie dans ses locaux est une renaissance : "Nous remplissons tous les critères que souhaitait le maire, nous sommes non-polluants, on a aussi vocation à être sur des économies d'eau importantes et nous créons de l'emploi", résume le directeur général, Cyril Corria.
Nous avons, dans cette ville, l'objectif de créer 100 emplois à l'hectare.
Philippe Rio, maire de Grigny
Un dossier dans lequel le maire s'est particulièrement impliqué. Il a écarté certains candidats au profit d'une entreprise locale et ses 350 emplois à la clef : "Nous avons, dans cette ville, l'objectif de créer 100 emplois à l'hectare, c'est la raison pour laquelle on refuse la logistique : ça ne crée pas d'emplois, ça crée des nuisances et ça ne rapporte rien fiscalement .On s'est toujours opposé à cela, on voulait des industries avec de l'emploi", justifie Philippe Rio. Une bonne nouvelle pour la ville où le chômage touche encore 20% de la population.