Attaque près des anciens locaux de Charlie Hebdo : qui est Hassan A., le principal suspect ?

L’enquête se poursuit après l’attaque au hachoir survenue vendredi à proximité des anciens locaux de Charlie Hebdo, rue Nicolas Appert, dans le XIe arrondissement. Alors que le suspect principal a assumé ses actes, la garde à vue de son ancien colocataire a été levée.

Au total, neuf personnes étaient encore en garde à vue ce dimanche après-midi, dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet national antiterroriste (Pnat) deux jours après l’attaque visant les anciens locaux de Charlie Hebdo. Entendu par les enquêteurs, le principal suspect, Hassan A., a assumé son geste, expliquant qu’il voulait bel et bien s’en prendre aux journalistes du journal satirique.

A l’occasion du procès des attentats de janvier 2015, Charlie Hebdo avait récemment republié les caricatures du prophète Mahomet.Le suspect principal de l'attaque de vendredi, un ressortissant pakistanais qui serait âgé de 18 ans, avait effectué des repérages la veille de son passage à l’acte, sans même savoir que la rédaction avait déménagé.

L’homme, arrivé sur le territoire français il y a trois ans, avait déjà écopé d’un rappel à la loi pour port d’arme prohibé en juin dernier. Il ne présentait aucun signe de radicalisation, selon le ministère de l'Intérieur.

Le risque terroriste avait "peut-être collectivement" été "mis derrière nous", met en garde Gérald Darmanin

A Pantin (Seine-Saint-Denis), son domicile a été perquisitionné vendredi. A ce stade, rien n’indique qu’Hassan A. a eu des complices ou des commanditaires depuis l’étranger. Alors que la garde à vue de son ancien colocataire a été levée, huit autres personnes – des membres de l’entourage du suspect principal – sont toujours en garde à vue. Avant de vivre à Pantin, sa première adresse se situe à Cergy-Pontoise dans un hôtel pour mineurs géré par le conseil départemental. De son côté, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a estimé que le risque terroriste avait "peut-être collectivement" été "mis derrière nous". Le ministre, au cours d'une visite de synagogue à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) pour la fête juive de Yom Kippour, a souligné vouloir "rappeler la réalité aux Français". L’attaque au hachoir, survenue vendredi, a fait deux blessés graves parmi l’équipe de l’agence de presse Premières Lignes. Le journaliste Paul Moreira, qui travaille pour l’agence, a d’ailleurs remercié "Youssef" pour son "courage", s’adressant à la deuxième personne interpellée vendredi, et finalement relâchée. "Nous savions qu'un ouvrier avait couru pour attraper le terroriste contre Premières Lignes, a tweeté le journaliste. Nous ne savions pas qu'il était soudain devenu le "deuxième suspect" exposé partout comme "Algérien"."

Les enquêteurs cherchent désormais à mieux cerner la personnalité du suspect principal. Sa garde à vue a été prolongée de 48 heures par le juge de la liberté et de la détention.
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