Des gérants d'auto-écoles manifestaient mardi matin à Paris, et ailleurs, pour protester contre ce qu'ils appellent l'"ubérisation" de leur profession. Les patrons d'auto-écoles s'inquiètent de la dématérialisation des inscriptions au permis de conduire.
Porte d'Auteuil, à Paris, elles sont une vingtaine de voitures d'auto-écoles, rassemblées pour protester contre l'"ubérisation" de la profession. Des véhicules qui viennent de toute la France.Pour une gérante d'auto-école venue de Dreux, en Eure-et-Loir, il s'agit de manifester son inquiétude "pour l'avenir de la profession". S'ils ne dénoncent pas forcément la dématérialisation des opérations d'inscription au permis de conduire, les patrons d'auto-écoles redoutent une "ubérisation" de la profession.
Hausse de l'accidentologie
Dans leur viseur, les plateformes internet susceptibles, selon eux, de fournir des "services à bas coûts aux étudiants". Les patrons d'auto-écoles craignent que cela nuise à la formation des étudiants, et provoque une augmentation de l'accidentologie."Avec cette réforme, on est en train de mettre en péril la formation et donc la sécurité sur la route, et un secteur qui emploie 45.000 salariés", a notamment dénoncé le secrétaire général de l'Unidec, Jean-Pierre Lemmonier.
Selon Patrice Bessonne, "2.000 à 3.000 véhicules" étaient attendus à Paris. Une opération escargot était envisagée sur le boulevard périphérique dans la foulée.