Lors d'un point presse tenu ce mercredi, Marc Guillaume a détaillé le plan mis en place par la région pour rendre la Seine propre à la baignade d'ici 2025 pour le grand public. Il a également présenté différents éléments concernant l' assainissement du fleuve qui doit accueillir les épreuves de natation en eau libre et le triathlon durant les JO.
"Nos objectifs seront atteints", a assuré Marc Guillaume présentant les avancés du plan baignade et de l'assainissement de la Seine et de la Marne. Selon le préfet, le plan est en bonne voie. "Notre objectif est de dépolluer la Seine au maximum avant les JO pour la rendre propre à la baignade", a-t-il indiqué.
Pour assainir la Seine, plusieurs ouvrages sont en cours de réalisation. Il y a d'abord la mise à niveau des deux usines de traitements des eaux. Ensuite plusieurs infrastructures ont été mises en place pour prévoir les averses de pluie. Le bassin d'orages d'Austerlitz sera mis en service en avril prochain a notamment détaillé Marc Guillaume. "La totalité de ces travaux sera terminée à l'été prochain", a commenté le préfet au sujet de l'ensemble des réalisations.
L'objectif du nettoyage est d'arriver à une réduction de 75% de la pollution bactériologique de la Seine d'ici les Jeux Olympiques. Un objectif "qui sera atteint" selon le préfet. "Pour pouvoir se baigner dans un fleuve, l'Union Européenne fixe ce seuil à 66%", rappelle le préfet.
Les Jeux doivent inaugurer les retrouvailles de la nage avec la Seine : les épreuves de triathlon et de nage en eau libre partiront du pont Alexandre-III qui relie le Grand Palais aux Invalides. Plusieurs épreuves test ont dû être annulées du fait de la qualité de l'eau ces derniers mois.
"Pas de plan B"
L'unique alternative en cas de pollution de la Seine pour les épreuves des Jeux olympiques qui doivent s'y tenir est de les "décaler" de quelques jours, a réaffirmé mercredi le préfet de région, selon lequel "il n'y a de plan B".
Dans un récent entretien accordé à l'AFP, la championne olympique en titre de la spécialité, la Brésilienne Ana Marcela Cunha n'a pas caché sa "préoccupation". "Mais (les organisateurs) insistent à vouloir que les épreuves aient lieu là-bas", a-t-elle déploré, réclamant "un plan B au cas où cela ne serait pas possible de nager" dans la Seine.
"Nous travaillons à ce que les épreuves se tiennent dans la Seine", lui a répondu Marc Guillaume.
Prévues entre le pont Alexandre-III et la tour Eiffel, les épreuves de triathlon (30 et 31 juillet, 5 août) et de nage en eau libre, désormais appelée natation marathon (8 et 9 août), restent menacées par de fortes précipitations qui dégraderaient l'eau de la Seine, via le rejet dans son lit des eaux usées mélangées aux eaux pluviales.
Un plan baignade en trois axes
Le plan baignade a trois objectifs principaux : renforcer la surveillance des réseaux d'assainissement à Paris et ses alentours, surveiller les sources potentielles de pollution des eaux de la Seine et mettre en place un dispositif afin d'identifier tous les rejets polluants dans la Seine
Depuis 2016, l'État et les collectivités locales franciliennes ont investi environ 1,4 milliard d'euros dont 700 millions viennent du gouvernement pour rendre la Seine et la Marne propres à la baignade.
La ville de Paris a annoncé, en juillet dernier, l'ouverture pour l'été 2025 de trois sites de baignade pour le grand public dans la capitale à Bercy, Grenelle et une plage entre l'île Saint-Louis et le Marais. La baignade dans la Seine, qui se pratiquait déjà sous l'Ancien Régime, a été interdite à Paris il y a un siècle en 1923 par un arrêté préfectoral.
En février dernier, Emmanuel Macron a annoncé qu'il se baignera prochainement dans la Seine sans préciser la date exacte.