Bronchiolite : le plan blanc déclenché en Île-de-France

Depuis mi-septembre, 38 enfants en réanimation pédiatrique souffrant de bronchiolite ont été transférés d'Île-de-France vers d'autres régions. Face à un niveau record d’hospitalisations, le ministre de la Santé, François Braun a déclenché, mercredi, un plan national d'urgence prévu dans les situations sanitaires exceptionnelles dans tous les hôpitaux français.

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L'Île-de-France est touchée par l'épidémie de bronchiolite depuis 5 semaines et le nombre de nourrissons atteints par cette maladie respiratoire continue à progresser. Santé Publique France constate une poursuite de la phase ascendante de l'épidémie, notamment une augmentation de la part des hospitalisations pour bronchiolite parmi le total des hospitalisations chez les moins de 2 ans. L'organisme relève également une forte progression des actes à SOS Médecins.

Dans son dernier bulletin épidémiologique publié mercrediSanté publique France estime que les passages aux urgences et les hospitalisations sont "très élevés et à des niveaux supérieurs à ceux observés aux pics épidémiques depuis plus de 10 ans." Le bulletin souligne une intensité plus marquée en Île-de-France et dans les régions de la moitié nord de la France.

Cette augmentation de cas de bronchiolite provoque une saturation des services et contraint les hôpitaux à transférer des patients. C'est ce que constate, Béatrice Pellegrino, cheffe du service du pédiatrique à l'hôpital de Mantes-la-Jolie dans les Yvelines : "depuis deux mois, il y a eu plus de 35 transferts en réanimation, en dehors de notre région, mais il y a aussi des enfants qui partent, hors région, vers des services de pédiatrie générale parce nous n'avons pas suffisamment de places et de lits pour hospitaliser des enfants en dehors de la réanimation".

Le plan blanc déclenché

Mercredi, le ministre de la Santé François Braun a donc annoncé au Sénat, le déclenchement d'un "plan ORSAN (organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles) spécifique à cette épidémie, "Cela ne signifie pas que le plan blanc est déclenché dans l'ensemble des hôpitaux de France", mais seulement dans un "nombre limité" à ce stade, a précisé l'entourage du ministre.

Le plan blanc contient des mesures d'organisation destinées à faire face à une situation sanitaire exceptionnelle ou à une activité accrue d'un hôpital. Chaque hôpital concerné doit se doter d'une cellule de crise destinée à gérer cette situation particulière. Des lits supplémentaires peuvent être ouverts pour accueillir de nouveaux patients, des opérations chirurgicales non urgentes peuvent être reportées, des congés des soignants peuvent être annulés.

Prévisions incertaines

"L'épidémie 2022 semble se profiler comme celle de l'an dernier pour son démarrage, mais il est encore difficile" de déterminer si le pic approche", expose à l'AFP, Pascal Crépey, épidémiologiste à l'Ecole des hautes études en santé publique à Rennes. Côté Santé publique France, l'épidémiologiste Sophie Vaux, n'exclut pas que "le rythme hebdomadaire remonte une fois estompé l'effet des vacances".

Courante et très contagieuse, la bronchiolite est causée le plus souvent par le virus respiratoire respiratoire syncytial (VRS). Elle provoque chez les bébés une toux et une respiration difficile, rapide et sifflante. Si elle peut angoisser les parents, elle est la plupart du temps bénigne. Mais, dans certains cas, elle peut nécessiter un passage aux urgences, voire une hospitalisation.

Hôpitaux déjà en tension

La bronchiolite aggrave la crise des urgences pédiatriques, liée à des conditions de travail insatisfaisantes et à un manque de personnel. Une situation de crise, dénoncée par les soignants, il y a deux semaines. Cette épidémie, "encore en vague ascensionnelle", a "surpris initialement le système de santé, qui est obligé de se réorganiser", a déclaré, dimanche, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. 


Avec AFP

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