Canicule : un tiers des Franciliens très vulnérables selon une étude

Près d'un tiers des Franciliens, soit 3,7 millions de personnes, sont considérés comme très vulnérables face aux fortes chaleurs en raison des zones urbaines où ils habitent et d'autres paramètres sociaux (âge, revenus), selon une étude.

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Plus on va vers le centre de la métropole parisienne, plus cette proportion s'élève : de 21% en grande couronne, à 63% en petite couronne et jusqu'à ... 99% à Paris intramuros.

Mais "ce n'est pas 99% de la population parisienne qui est vulnérable, il faut regarder les autres paramètres", explique Erwan Cordeau, spécialiste climat à l'Institut Paris Region (IPR).

Car ces personnes vulnérables, qui représentent 31% de la région, l'Institut Paris Region (IPR) en recense 845 000 "sensibles" en raison de leur âge (moins de 5 ans ou plus de 65 ans).

Trois critères

Plus de 6 millions de Franciliens, soit la moitié de la région, "réside dans un pâté de maisons à effet d'îlot de chaleur urbain (ICU) potentiellement moyen à fort la nuit en période estivale", estime l'IPR qui a compilé des données de 2022, y ajoutant des éléments de pondération de la canicule de 2003.

Pour définir les quartiers les plus exposés, l'auteur de l'étude a donc pris en compte trois critères de vulnérabilité: l'UCI, mais aussi "l'exposition et la sensibilité des biens et des personnes à la chaleur urbaine" (âge, pollution de l'air) et "la difficulté à faire face" (revenus, accès au système de santé et aux espaces verts).

Sur ce dernier critère, la capitale est quasiment exempte de zones rouges, à l'inverse d'un vaste triangle au nord entre Aubervilliers, Saint-Denis et Le Bourget, partie de la Seine-Saint-Denis la plus exposée.

Démographie différente pendant les vacances

Aussi, et même si l'ouest parisien, plus âgé et parfois moins bien loti en espaces verts, concentre plus d'îlots critiques que le nord-est de la capitale, plus populaire et plus jeune, l'étude ne prend pas en compte "quelle population, majoritairement à bas revenus, reste coincée l'été et ne part pas en vacances", souligne M. Cordeau.

"La ville n'a pas la même socio-démographie à ces périodes critiques extrêmes", ajoute-t-il.

L'Île-de-France est relativement épargnée par l'actuelle vague de chaleur qui sévit en Europe, où le réchauffement est, selon les experts, deux fois plus rapide que la moyenne mondiale.

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