La galère continue pour les usagers du réseau Keolis dans les Yvelines. Les chauffeurs de bus poursuivent leur mouvement de grève pour dénoncer leurs conditions de travail et demander des primes d'intéressement. Mais pour l'instant, les discussions n'avancent pas avec la direction.
Ce matin, les usagers les plus patients tentent de prendre l'un des rares bus en circulation. Neuf lignes fonctionnent toujours au ralenti et, depuis plusieurs semaines, les voyageurs doivent se débrouiller.
70 chauffeurs de bus bloquent toujours le dépôt de Montesson. Leurs revendications n'ont pas changé, ils dénoncent leur baisse de rémunération depuis leur reprise par Keolis et le manque de concertation avec la direction.
"On continue le mouvement tant qu'on n'a pas de réponse de la direction, on sera toujours là" martèle Demba N'Diaye, élu syndical Sud Solidaires. "Aujourd'hui, on a une direction qui ne pense même pas aux usagers. Comment est-ce qu'elle va penser à ses salariés ? Le problème, c'est que nous, nous avons l'habitude de faire un travail de qualité. Ce qu'il se passe en ce moment c'est qu'on a une entreprise qui néglige tout ça" ajoute Amine Trari, délégué syndical Sud.
Dialogue de sourds
De son côté, la direction assure vouloir poursuivre les échanges, en vain :
"Le 28 septembre, la direction a convié [...] les organisations syndicales pour faire des propositions d'amélioration [...] des conditions de travail, l'organisation syndicale représentant les grévistes n'a pas souhaité participer."
Direction de Keolis
Selon les syndicats, la direction brandirait la menace d'une assignation devant le tribunal. Pas de négociations en vue donc, ni de reprise du trafic.