Colère des agriculteurs : "Ça fait vingt ans qu'on est en discussion, qu'on fait remonter nos difficultés." Face à la crise, les agriculteurs en mal de réponses

Alors que les deux syndicats agricoles majoritaires rencontrent Emmanuel Macron ce mardi, la colère et l'inquiétude des agriculteurs continuent de se faire sentir. Nous avons rencontré Olivier Coupery. Il y a un mois, cet exploitant s'était mobilisé en bloquant l'A13. Aujourd'hui, à quelques jours du Salon de l'agriculture, il attend des réponses concrètes.

À quatre jours du coup d'envoi de la soixantième édition du Salon de l'agriculture, les inquiétudes sont toujours bien réelles. À l'image d'Olivier Coupery, agriculteur à Montfort-l'Amaury (Yvelines) : "Ça fait vingt ans qu'on est en discussion, qu'on fait remonter nos difficultés. Pendant vingt ans on n'a pas été écouté, on a été méprisé et ça entraîne beaucoup de mal-être." L'agriculteur, présent lors des blocages sur l'A13 début février, attend aujourd'hui la concrétisation des promesses du gouvernement. Et particulièrement sur l'allègement des normes et sur le revenu paysan.

Des revendications à l'image de la colère des agriculteurs qui a embrasé la France fin janvier, avant de s'apaiser avec les différentes annonces promises par le Premier ministre, Gabriel Attal. Comme une aide d'urgence de 400 millions d'euros, un renforcement de la loi Egalim, des mesures de simplification administrative, ou encore la suspension provisoire d'une loi visant à réduire l'usage de pesticides. 

En attente de réponses 

Reçus à l'Elysée ce mardi après-midi, les deux syndicats agricoles majoritaires, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, attendent encore des réponses. Invité sur le plateau de Télématin, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, s'est exprimé : "Sur le sujet politique, on a besoin que les choses soient clarifiées. Personne, ni le Président de la République, ni le gouvernement, ni d'ailleurs tous les représentants des partis politiques ne seront accueillis [au Salon de l'agriculture] sans une discussion préalable sur leur vision de l'agriculture, comment ils entendent construire l'avenir de l'agriculture française."

Le Premier ministre Gabriel Attal doit tenir une conférence de presse mercredi matin et annoncer de nouvelles mesures. Une opération déminage alors que les agriculteurs n'excluent pas de mener des opérations à l'occasion du Salon qui ouvre ses portes ce samedi 24 février à Paris.

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