En Essonne, à Massy, le collège Claudine Hermann expérimente "la pause numérique". Depuis la rentrée, les portables sont mis sous clef. L'initiative a-t-elle changé quelque chose depuis quatre mois ?
Dans la classe de 6eB du collège Claudine Hermann, les deux tiers des élèves ont un smartphone. Chaque matin, ils s'en séparent pour la journée en le déposant dans une boîte. Ils ne le retrouveront qu'à la fin des cours.
Plus de notifications ou de sonneries intempestives. Les élèves semblent plus concentrés et Mylène Coitoux, leur professeure de français, souligne la disparition des conflits autour de l'utilisation du téléphone.
D'après elle, l'atmosphère est en train de changer : "Je pense que c'est plutôt une ambiance de collège qui se met en place. On sait qu'ici, dans la cour, dans les couloirs, à la cantine, il n'y a pas l'usage du téléphone et c'est peut-être ça qui rentre dans les mœurs".
Le harcèlement : quelle emprise ?
L'établissement compte 140 élèves aujourd'hui, un nombre qui devrait quadrupler dans les prochaines années. Au-delà de l'addiction et plus préoccupant, il s'agit surtout de combattre le harcèlement sur les réseaux sociaux. La confiscation du téléphone ne règle pas tout : "On ne peut pas lutter contre ça parce que c'est plus extérieur maintenant", reconnaît Catherine Anduze, principale du collège Claudine Hermann.