Un Français né en Israël est décédé samedi en tentant de sauver sa fille de 20 ans, présente au festival de musique électronique qui a fait 270 victimes. Sa famille porte plainte. Elle dénonce le mode opératoire et les intentions génocidaires du Hamas.
La famille d'un Français décédé en Israël a porté plainte jeudi à Paris contre le Hamas. Ils demandent à ce que le mouvement islamiste palestinien soit poursuivi pour crimes contre l'humanité, a annoncé son avocat Nathanaël Majster.
Selon une source judiciaire, l'analyse de la plainte est en cours, et s'insère dans les travaux menés par le Parquet national antiterroriste (Pnat) depuis le début de la semaine pour réunir les éléments nécessaires afin de permettre une ouverture d'enquête.
Le 7 octobre, en plein Shabbat, le repos juif hebdomadaire, des centaines de combattants du Hamas ont infiltré Israël à bord de véhicules, par les airs et la mer, pour tuer plus d'un millier de civils dans la rue, chez eux ou en pleine rave-party, semant la terreur sous un déluge de roquettes.
Ce jour-là, Marc Perez, un Français né en Israël et âgé de 51 ans, a "reçu un appel" de sa fille âgée de 20 ans, qui participait au festival de musique électronique où des combattants du Hamas ont fait irruption, tuant 270 personnes d'après les autorités.
"Immédiatement, Marc Perez a pris son véhicule et s'est rendu sur les lieux du massacre pour tenter de sauver sa fille", détaille la plainte consultée par l'AFP. Alors que la jeune fille est parvenue à "s'enfuir des lieux", la famille n'avait plus de nouvelles du père. Elle soupçonnait jusqu'à jeudi qu'il avait été enlevé par le Hamas, n'ayant pas retrouvé son corps dans les hôpitaux israéliens.
"Une intention génocidaire"
Mais "l'armée israélienne a annoncé son décès à la famille" jeudi après-midi, a indiqué l'avocat Nathanaël Majster. La famille demande que le Hamas, les Brigades al-Qassam (la branche militaire du mouvement) et toute personne physique "que les investigations feront connaître" soient poursuivis pour crimes contre l'humanité.
La plainte dénonce le "mode opératoire des massacres et enlèvements de civils", mais aussi "l'idéologie qui sous-tend ces massacres", accusant le Hamas "d'intention génocidaire". "Le caractère particulièrement atroce de l'exécution des victimes paraît également témoigner d'une volonté de s'en prendre à l'essence même des victimes, derrière leur existence afin de s'en prendre à travers eux à l'essence d'un groupe de personnes, à ce qui les réunit : leur judaïté", toujours selon la plainte.
En Israël, plus de 1 200 personnes ont été tuées, pour la plupart des civils, selon l'armée israélienne. Environ 150 Israéliens, étrangers et binationaux, ont été pris en otages par le Hamas, d'après le gouvernement israélien. Les représailles israéliennes ont tué 1 354 personnes, selon un dernier bilan des autorités à Gaza.