Les syndicats CGT, FO et CFE-CGC ont appelé à une grève illimitée, mardi soir. Ce mercredi selon la direction, 7 magasins sur un total de 196 étaient en concernés par le mouvement, 4 étaient fermés, dont le magasin parisien situé rue du Pont-Neuf.
Devant le rideau baissé du magasin Conforama du Pont-Neuf, les salariés sont réunis pour protester contre les primes proposées mardi par la direction, aux salariés en complément de leurs indemnités de licenciement. Des primes qu'ils jugent inadmissibles.
"Une personne qui a 10 d'ancienneté, en termes d'indemnités supralégales on va lui donner 100 euros (en brut ) par année d'ancienneté, pour une personne qui a 20 ans de présence dans l'entreprise, ce sera 200 euros bruts par année et au-delà de 20 ans ce sera 250 euros" , "C'est simplement un scandale" résume Stéphane Brugnon, employé chez Conforama depuis 21 ans et délégué syndical pour la CFE-CGC (La Confédération Française de l'Encadrement).
De faibles indemnités dénoncées par les syndicats. Gilles Guez, représentant CGT, compare les sommes "ridicules" proposées par la direction aux montants habituellement pratiqués dans un plan social: "chez Carrefour, ils partent avec une indemnité supralégale de 2 mois de salaire par année d'ancienneté, et chez Castorama, où notre nouveau PDG Marc Ténart a été dirigeant, avec 1,6 mois par année d'ancienneté".
Jérôme Moussayan, délégué CGT, met en cause la gestion de Conforama, "l'achat de parts dans la société de vente en ligne Showroomprive.com pour 150 millions d'euros, revendues moitié prix six mois plus tard, le contrat avec la Ligue 1 de football pour 24 millions d'euros, l'organisation de fêtes à l'Olympia et à la Pyramide du Louvre pour les 50 ans du groupe pour 1,5 million d'euros..."Sans parler des malversations chez notre actionnaire Steinhoff, qui ne publie plus ses comptes depuis deux ans", renchérit Gilles Guez.
La direction et les syndicats doivent de nouveau aborder la question des indemnités "supralégales" mardi prochain en présence de l'expert mandaté par le comité central d'entreprise.
Conforama a annoncé en juillet dernier un plan de restructuration prévoyant la fermeture de 32 magasins de l'enseigne Conforama et celle de 10 magasins Maison Dépôt, ainsi que 1.900 suppressions de postes.
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Environ 200 personnes, salariées de Conforama au siège à Lognes, en Seine-et-Marne ont débrayé de manière spontanée cet après-midi en soutien à leurs collègues concernés par le plan social.
