L'ancien adjoint d'Anne Hidalgo a été exclu du groupe "Paris en commun". L'annonce de son retour au sein de la majorité municipale avait provoqué des remous du côté d’EELV.

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Alors que Christophe Girard avait fait son retour la semaine dernière au conseil du XVIIIe arrondissement, l'ancien adjoint d'Anne Hidalgo a été exclu ce jeudi du groupe "Paris en commun".

L'élu avait démissionné en juillet dernier de ses fonctions d'adjoint à la Culture, après des révélations sur ses liens avec l'écrivain Gabriel Matzneff, accusé de pédophilie, qui avaient provoqué de fortes critiques de la part des écologistes. Il s'était ensuite mis en retrait en août, en raison de l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris sur des accusations de viol le visant. Une enquête classée sans suite en novembre, en raison de la prescription des faits.

La perspective de son retour au sein de la majorité municipale lors du prochain conseil de Paris, qui se tiendra du 2 au 4 février, avait provoqué des remous du côté d’EELV, et suscité l'embarras dans l'entourage de la maire PS Anne Hidalgo.

"Il y avait un constat assez unanime au sein des élus du groupe que son retour, aujourd'hui, dans le groupe au Conseil de Paris n'était politiquement pas possible dans le contexte actuel de débat sur les violences sexuelles", Rémi Féraud, le président du groupe "Paris en commun".

"Ce n'est pas une chasse aux sorcières"

De son côté, Christophe Girard, qui a toujours dénoncé une "affaire instrumentalisée" et des accusations de viol "sans fondement", a annoncé "prendre acte de leur demande de mise en retrait" et "s'y plier". "Je rappelle toutefois que j'ai fait l'objet d'une enquête approfondie qui a scruté ma vie personnelle et professionnelle sur plus de 30 ans et que ça n'a débouché sur aucune mise en examen", ajoute l’élu.

On voulait que je sois la belle au bois dormant jusqu'au mois de septembre et jusqu'à la possible décision d'Anne (Hidalgo) d'aller à l'élection présidentielle

Christophe Girard

Et d’ajouter : "On m'a demandé de me mettre en retrait, on voulait que je sois la belle au bois dormant jusqu'au mois de septembre et jusqu'à la possible décision d'Anne (Hidalgo) d'aller à l'élection présidentielle, mais non je ne serai pas la belle au bois dormant." Christophe Girard précise qu’il sera bien présent au prochain Conseil de Paris, en "élu solitaire".

L’annonce de l’exclusion a en tout cas été saluée du côté d’EELV. "On avait demandé à Paris en commun un message clair vis-à-vis de notre majorité, c'est le cas aujourd'hui et on en est satisfait", a réagi la présidente du groupe Fatoumata Koné. "Ce n'est pas une chasse aux sorcières, c'est simplement qu'il se passe quelque chose d'important en ce moment avec la libération de la parole et qu'il est important d'envoyer un message aux victimes", ajoute l’élue écologiste, qui estime qu'il revient désormais à Christophe Girard de rendre, oui ou non, son mandat.

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