Sa compagne avait porté plainte début mars pour violences. Sa garde à vue avait été levée lorsqu'il avait été transporté à l'hôpital ce vendredi. Prétextant un passage aux toilettes, il a pris la fuite. Il avait déjà été condamné pour viols par la cour d'assises de l'Essonne.
L'homme est toujours en cavale. Un fonctionnaire de police de 45 ans a pris la fuite après une garde à vue pour violences conjugales, a-t-on appris mardi auprès du parquet d'Évry.
Il avait été placé en garde à vue à Juvisy dans le cadre d'une enquête ouverte après une plainte pour violences déposée par sa compagne le 5 mars, a détaillé la source, confirmant une information de Politis.
Vendredi matin, le mis en cause avait été transporté à l'hôpital et sa garde à vue avait été levée car "incompatible" avec son état de santé, a encore précisé le parquet. "Deux ou trois heures plus tard, il a prétexté vouloir aller aux toilettes et a pris la fuite", poursuit cette source.
Le parquet a alors ouvert une information judiciaire pour violences par conjoint entraînant une incapacité de moins de huit jours et délivré un mandat d'arrêt.
Dans sa plainte du 5 mars, sa compagne "évoque des violences conjugales qui auraient eu lieu dans la nuit du 3 au 4 mars" pour lesquelles elle s'est vue délivrer deux jours d'incapacité totale de travail (ITT), a encore précisé le parquet.
Condamné pour viols sur d'anciennes compagnes
Le fonctionnaire se trouvait, par ailleurs, sous contrôle judiciaire avant d'être interpellé pour ces faits, dans l'attente de son procès en appel après une première condamnation par la cour d'assises de l'Essonne.
Le 12 septembre, il avait été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour des viols, agressions sexuelles et violences à l'encontre de trois compagnes, commis selon les victimes entre 2008 et 2014.
Les ex-compagnes du policier affirment qu'il utilisait un couteau ou son arme de fonction pour les intimider, rapporte l'hebdomadaire Politis.
Placé en détention à l'issue de son premier procès, il avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire le 10 novembre.