Dans la région, 12% des habitants éprouvent de grandes difficultés à utiliser internet et sont dans l'incapacité à réaliser seuls leurs démarches administratives en ligne. À l'heure où les procédures numériques se généralisent, l'association "Tout autre chose" organise des ateliers contre l'exclusion numérique. Cristina Fábregas est animatrice et coordinatrice de l'association, elle répond aux questions de Jean-Baptiste Pattier.
Est-ce qu'il y a uniquement des retraités qui participent à vos ateliers ?
Cristina Fábregas : "Tout autre chose" c'est un accueil inconditionnel de tout type de public, ça peut aller de personnes âgées aux personnes qui ne maîtrisent pas très bien le français ou qui ne savent pas lire ou écrire. On accueille également des personnes qui savent lire et écrire mais qui n'ont pas accès aux outils numériques ou qui ne les maîtrisent pas.
Ces ateliers sont-ils gratuits ?
Cristina Fábregas : Ils sont accessibles à tous et si l'on veut continuer à venir tout au long de l'année, on peut adhérer pour 30 euros par an.
Pourquoi le fait de ne pas savoir utiliser internet est-il un facteur d'exclusion ?
Cristina Fábregas : On constate que l'accès aux droits sociaux devient presque impossible du fait de ne pas avoir accès aux outils numériques ou de ne pas les maîtriser. On constate aussi un fort besoin de lien social de la part de ces personnes. On reste des humains et quand on a besoin d'aide, on ne peut pas se confier uniquement à un écran.
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Vous avez des bénévoles mais avez-vous encore besoin de main d'œuvre pour organiser ces 30 rencontres par mois ?
Cristina Fábregas : Tous les bénévoles sont les bienvenus. Nous avons besoin, aujourd'hui, de développer l'activité du café associatif.