Depuis le 31 juillet, des réfugiés se sont installés dans le Lycée désaffecté Jean-Quarré à Paris, dans le XIXème et sont pris en charge par le collectif « La Chapelle en lutte ».
Un lycée dans le XIXème arrondissement de la capitale, une grille fermée. Seul un barreau manquant laisse tout juste assez de place pour passer. Près de 300 migrants, encadrés par le collectif « La Chapelle en lutte », ont élu domicile dans cet abri.
Refuge temporaire ou solution pérenne ?
A l’intérieur des murs règne la promiscuité. Comme dans toute communauté des tensions apparaissent. Les migrants éprouvent certaines difficultés à communiquer entre eux car ils viennent souvent de pays différents comme l’Afghanistan ou l’Erythrée, aux langues et aux cultures diverses.
Néanmoins, le collectif s’organise et régit la vie collective. Des horaires de cantine sont imposés. Le premier étage est même réservé aux femmes et aux enfants. Pour les malades , une infirmerie sommaire est dressée dans les anciens locaux de l’administration.
Par ailleurs, le ballet incessant des nombreux journalistes agace certains migrants. Un journaliste de la chaîne Al-Jazeera a filmé de jeunes enfants sans demander l’autorisation à leurs parents. Le ton est monté, et le journaliste forcé à supprimer la vidéo. Tous ces éléments créent une tension qu’un rien pourrait faire exploser.
Malgré l’emballement médiatique, il faut bien s’occuper. Certains dessinent dans les couloirs du lycée. Des fresques apparaissent sur les murs, représentant le plus souvent les bateaux par lesquels les migrants sont arrivés. Dans la cour de ce lycée désaffecté, on trouve d’autres moyens de passer le temps. Criquet et volley sont aux activités du jour. Un peu plus loin, Camille, étudiante, donne des cours de Français. Les migrants sont des élèves attentifs. Au premier rang on prend des notes sur un cahier.