Il y a quatre ans, Christine Renon, directrice d'une école maternelle de Pantin, se donnait la mort dans son établissement. Dans une lettre d'adieu, elle dénonce ses conditions de travail, celles de ses collègues, la fatigue, la tristesse, la pression, constantes.
Un recrutement difficile, une perte de sens, de l'épuisement et un perpétuel découragement. Aujourd'hui, il ne se passe pas une semaine sans qu'un article nous interpelle sur la dégradation des conditions de travail des instituteurs. Des "profs" sans cesse tiraillés entre les inquiétudes des parents, les directives du ministère et les demandes des enfants. Des enseignants qui attendent, les yeux levés vers la hiérarchie, des solutions qui n'arrivent jamais.
Confidences de fin de classe
Derrière la caméra, Julie Chauvin transforme le spectateur en confident. Il va devoir lui aussi encaisser, apprendre, comprendre. Apprendre les difficultés et les histoires qui se cachent derrière un bureau mal rangé, des élèves en pleurs ou des cours à préparer. La réalisatrice passe à la loupe le désespoir criant de ces professionnels qui se battent chaque jour pour les enfants dont ils sont responsables, quitte à s'oublier entièrement pour leur métier.
Ces instituteurs s'appellent Laurence, Christine, Lucie, Emilie, Anthony. Tous sont passionnés par leur métier et pourtant, à la fin du documentaire, l'un d'entre eux va décider de mettre fin à ses jours.
Un documentaire diffusé sur France 3 Paris-Ile-de-France ce jeudi en deuxième partie de soirée et à retrouver en replay sur france.tv/idf