Éducation : une "saignée" de 137 classes fermées dans le 1er degré à Paris en septembre prochain

La ville de Paris va finalement perdre un total net de 137 classes du premier degré à la rentrée de septembre, selon l'adjoint à l'éducation. Ces fermetures sont la conséquence de 125 postes d'enseignants dans la capitale.

Avec 174 fermetures pour 37 ouvertures de classes maternelles et élémentaires, "il y aura 137 classes en moins à la prochaine rentrée à Paris", a indiqué en fin de semaine Patrick Bloche (PS) à l'issue d'un conseil départemental de l'éducation nationale (CDEN) qui aura nécessité deux jours de session pour examiner toutes les fermetures. Elles sont la conséquence directe de la suppression de 125 postes d'enseignants dans l'académie.

Le syndicat d'enseignants du premier degré SNUipp-FSU Paris donne, lui, un total de 180 fermetures pour 37 ouvertures. Il dénonce "des suppressions de postes massives qui vont une nouvelle fois fortement dégrader les conditions d'enseignement des professeurs et les conditions d'apprentissage des élèves". La Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) Paris a dénoncé une "nouvelle saignée": la rentrée 2023 avait déjà vu la suppression de 155 postes d'enseignants dans le primaire, entraînant la fermeture nette d'une quantité de classes comparable, et de 182 postes dans les collèges et lycées.

Une carte scolaire "inacceptable"

En janvier, la maire PS Anne Hidalgo avait dénoncé les projections du rectorat pour la rentrée 2024, évoquant 150 fermetures nettes. Il y en aura finalement plus, à moins d'un "arbitrage du Premier Ministre pour desserrer l'étau et redonner un peu d'oxygène à l'Académie", espère Patrick Bloche, pour qui cette carte scolaire est "inacceptable".

Dans une lettre à Gabriel Attal datée de jeudi, Anne Hidalgo estime que "les évolutions démographiques constatées à Paris comme à l'échelle nationale offrent en effet une opportunité historique de baisser les effectifs par classe". Paris a perdu en moyenne 12.000 habitants par an sur la dernière décennie. L'opposition de droite accuse Anne Hidalgo d'être responsable de "la fuite massive et continue des familles".

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