C'était hier la dernière séance du cinéma Gaumont Champs-Elysées Marignan. Il ferme ses portes après 90 ans d'histoire. Toutes les plus grandes stars s'y retrouvaient pour des avant-premières et ce n'est pas la seule salle de cinéma qui ferme ses portes sur la rive gauche, à Montparnasse, c'est également le cas du Bretagne.
Les projecteurs des six salles du Gaumont se sont éteints après 90 ans de cinéma. Place à un programme immobilier, faute de rentabilité. Pas assez de spectateurs et surtout, la concurrence des plateformes de streaming.
Preuve de ce désamour, en 30 ans, Paris est passé de vingt à quatre cinémas sur les Champs-Elysées.
Le Bretagne ferme ses portes
Ce n'est pas le seul cinéma qui ferme à Paris. À Montparnasse, c'est Le Bretagne qui tire définitivement sa révérence dans la plus grande discrétion. L'histoire avait commencé en 1961, troisième plus grand cinéma de la capitale, Le Bretagne devient une institution. À sa tête, Joseph Rytmann, un homme d'affaires juif spolié pendant l'Occupation.
La magie opère jusqu'en 2009. Le Bretagne est alors revendu au groupe Pathé. Depuis le covid, les projections sont désertées, le cinéma compte seulement 20 000 spectateurs en un an. Une fermeture inévitable au grand dam d'Axel Huyghe auteur de "Rytmann, l'aventure d'un exploit du cinéma" : "Le Bretagne[...] est resté dans son jus depuis les années 60, il n'a pas bougé et il y a vraiment un patrimoine méconnu que, malheureusement, les Parisiens ignorent".
Pathé réfléchit à une reconversion des lieux, une discussion avec la ville de Paris est en cours pour donner une nouvelle vie à cette salle chargée d'histoire.