Choisir de mourir quand on est atteint d’une maladie incurable, la question fait débat en France. Depuis trois mois, une convention citoyenne travaille sur ce sujet et va rendre ses conclusions dans quelques semaines. En attendant que la loi évolue, certains malades font le choix de partir mourir à l’étranger. D’autres, le font en France, en toute illégalité. Enquête de Régions a suivi leurs parcours.
Faut-il autoriser l’euthanasie et le suicide assisté en France ?
Cette question, une convention citoyenne composée de 184 français tirés au sort, planche dessus depuis trois mois. Ils se sont réunis, pendant plusieurs week-ends, pour réfléchir à cette question posée par la Première ministre : "Le cadre de l'accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d'éventuels changements devraient-ils être introduits ?"
Dans quelques jours, le groupe rendra ses conclusions, l'occasion de discuter du devenir des propositions des citoyens avec Claire Thoury, la présidente du comité de gouvernance de cette convention.
Trouver le repos, coûte que coûte
Actuellement, en France, la loi Clayes-Leonetti encadre la fin de vie. Elle permet une sédation profonde et continue jusqu’au décès. Mais elle est réservée aux malades incurables dont le pronostic vital est engagé à court terme. De ce fait, chaque année, des femmes et des hommes qui ne remplissent pas ces conditions choisissent d’aller en Belgique ou en Suisse pour mourir.
Nous avons suivi l’ultime combat d’une femme atteinte de la maladie de Charcot et qui a fait ce choix. Vous découvrirez également les témoignages de proches qui ont accompagné un des leurs, jusqu’au bout, parfois même en bravant l’interdit, en France.
Il arrive également parfois que de jeunes adultes, se sachant condamnés par une maladie incurable, décident de ne plus vouloir lutter. C’est le cas de Chana, à 24 ans, cette jeune fille souffre de la maladie d’Huntington. Elle a vu sa mère décliner pendant de longues années de cette même maladie avant de mourir et elle ne se sent pas prête à vivre une vie de souffrance.
Le système hospitalier remis en question
Autre problématique dans notre pays, le manque de soins palliatifs. Seulement un tiers des patients qui en auraient besoin y ont accès, faute de place. Des équipes mobiles existent pour tenter de pallier à ce manque. Nous avons suivi une équipe du centre hospitalier intercommunal de Créteil, dans le Val de Marne. Créée il y a un peu plus de 20 ans, cette unité intervient directement dans les différents services de l'hôpital, pour soulager les patients en fin de vie.
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