Pendant la Seconde Guerre mondiale, 76 000 juifs ont été déportés de France vers les camps de concentration et d'extermination. La plupart des convois sont partis de la région parisienne. 80 ans après, les témoins et les survivants sont de moins en moins nombreux. Alors comment continuer à transmettre cette histoire ? Comment entretenir la mémoire des victimes ?
Pour tenter de répondre à cette question, l'équipe d'Enquête de Régions a suivi l'association Langage de femmes qui emmène chaque année des femmes et des enfants de tous milieux, toutes cultures et tout âge, visiter Auschwitz.
Mais l'histoire des victimes commence le plus souvent ici, en Ile-de-France. La gare de Bobigny a vu partir à elle seule 21 convois entre juillet 1943 et août 1944. En tout, 22 500 hommes, femmes et enfants sont montés dans un train pour rejoindre les camps de la mort.
Aujourd'hui transformée en mémorial et ouverte au public depuis janvier, on retrouve dans cette gare l'histoire de nombreuses victimes. Victor Young Perez, jeune champion du monde de boxe faisait partie du convoi n°60. Il quitte Bobigny en octobre 1943, direction Auschwitz. Par un froid matin d'hiver, 180 femmes de la région sont emmenées de force dans un énième train.
Autre lieu à jamais associé à la Seconde Guerre mondiale, le Vélodrome d'Hiver à Paris. Là-bas, 13 000 juifs dont 4 000 enfants ont été parqués plusieurs jours, en juillet 1942, avant d'être déportés.
Geneviève Faure, Nedim Lonkarevik et Laurence Comiot avaient rencontré en 2019 les derniers survivants de ce que l'on nomme la Rafle du Vel d'Hiv.
Retrouvez tous les numéros d'Enquêtes de Région sur france.tv/idf