Ils ont vécu l'interpellation enregistrée pendant laquelle des policiers des brigades motorisées - les brav-M -ont tenu des propos menaçants et insultants contre de jeunes manifestants. Interviewés par France 3 Paris Île-de-France, ils témoignent.
Ce soir du lundi 20 mars, Salomé , étudiante en sciences sociales à la Sorbonne, décide de rejoindre la manifestation contre la réforme des retraites et de retrouver ses amis. Mais du côté de Bastille, les charges policières dissipent la foule en groupes. Salomé se retrouve dans de petites rues. Elle entend le bruit d'une brigade motorisée qui s'approche. Elle est alors, dit-elle, menottée, fouillée au corps et déplacée dans une autre rue ou elle se retrouve en compagnie de sept autres jeunes manifestants encadrés par une quinzaine de policiers.
Interviewée par Isabelle Dupond et Gaëlle Darrengosse, Salomé raconte la suite de son interpellation. (attention, certains propos peuvent choquer)
Placée en garde à vue dans un commissariat du 18e arrondissement, Salomé va passer la nuit en cellule avec cinq autres jeunes manifestantes. Le lendemain matin, l'étudiante est interrogée. Assistée par un avocat, elle est libérée le mardi après-midi vers 15 h. Salomé annonce avoir porté plainte pour outrages sexistes, pour violences en réunion et dit-elle "pour faux chefs d'accusation".
Autre témoignage recueilli par France 3 Paris Ile-de-France, celui de Souleyman, 23 ans. Lui aussi faisait partie du groupe de sept personnes arrêtées lundi soir à Paris lors d'un rassemblement contre la réforme des retraites. Souleyman a subi, dit-il, des menaces et des remarques sexistes de la part des policiers.
Vendredi, le préfet de police Laurent Nuñez a annoncé avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) après les menaces et intimidations proférées par des policiers contre de jeunes manifestants à Paris.