ENTRETIEN. Robin Cavaillès : "nous sommes une grande nation du beatbox"

À près de 500 000 écoutes et 5 000 auditeurs par mois sur Spotify, Robin Cavaillès est l'une des figures du beatbox français. Avec plusieurs titres de champion de France à son actif, il se prépare une nouvelle fois au "graal" des championnats du monde de beatbox en octobre prochain au Japon.

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Sacré champion de France de beatbox dans la catégorie loopstation en 2017 et champion de France par équipe en 2011, le beatboxeur de 35 ans enseignera les bases de son art à la Philharmonie des enfants le 20 et 23 septembre prochain. Un atelier pour petits et grands organisé à l'occasion de l'inauguration d'un studio immersif dédié au beatbox, au cœur de la Philharmonie de Paris, dans le 19e arrondissement. Entre classes et compétitions, Robin Cavaillès revient sur les coulisses de son quotidien de beatboxeur passionné.

Quand vous êtes-vous découvert cette passion pour le beatboxing – ou human beatboxing ?

Robin Cavaillès : J’ai découvert le beatbox assez tard, quand j’avais 18 ans, j’ai 35 ans maintenant. D’autres beatboxers qui sont très forts ont démarré à 14 ans. Par contre, je fais du piano depuis tout petit. En parallèle, j’ai poursuivi des études en faculté de musicologie. Avec le temps, j’ai compris que je voulais faire du beatbox mon métier.

Vous êtes champion de France en loopstation (2017). Quelle est la particularité de cette catégorie ?

Robin Cavaillès : Le loop station, c’est une machine qui permet de s’enregistrer en direct et de répéter, de créer des boucles sonores avec autant de pistes que l’on veut. On crée de la musique avec ça. C’est le beatboxer MB14 qui l’a popularisé. Je me suis vraiment spécialisé là-dedans, en participant notamment à des compétitions de loop station.

Un Sarthois champion de France de beatbox

Le beatbox, ça vient du mouvement hip-hop, comme la danse ou le scratch, où il y a des concours, des battles. Au niveau du beatbox, il y a des championnats de France, auxquels je participe maintenant. De mon côté, j’ai découvert le loopstation avec le chanteur M – Matthieu Chedid, et j’ai toujours trouvé ça mortel. Avec le temps, beaucoup de beatboxers s’y sont intéressés car cela offre beaucoup d’opportunités, dont du rythme ou même de la mélodie et chanter avec. Avec la machine, je peux faire ce que j’aime, du beatboxer et chanter.

Comment se déroulent les compétitions de beatboxing ?

Robin Cavaillès : En équipe, nous sommes entre trois à cinq contre une autre équipe. Comme pour tout groupe de musique ou même d’équipe de sport, on s’entraîne et on se retrouve régulièrement. Mais maintenant, je me sers davantage du beatbox pour faire ma musique que pour gagner des compétitions. Je n’ai plus le niveau qu’ont les compétiteurs aujourd’hui, donc je préfère participer en catégorie loopstation où je fais tout pour gagner. On va dire qu’il y a moins besoin de grosses compétences techniques de beatbox, ce n’est pas la même catégorie.

"La particularité du loopstation, c’est qu’au début d’un round en compétition, c'est une boîte vide, il n’y a rien"

Robin Cavaillès

Beatboxeur français

La particularité du loopstation, c’est qu’au début d’un round en compétition, le loop station est une boîte vide. Il n’y a rien, on doit tout faire en direct. C’est des heures et des heures de préparation. Je me prépare donc en ce moment à la prochaine compétition, le Grand Beatbox Battle (GBB) que j’ai déjà fait plusieurs fois. Je suis qualifié pour la prochaine édition qui se déroulera à Tokyo, au Japon [la dernière édition organisée à Varsovie, en Pologne, a été remportée par le Français Colaps, aka. Julien Callewaert, ndlr].

Nous sommes plus que huit à concourir dans ma catégorie, dont trois Français. Nous sommes une grande nation du beatbox ! Même si ce n’est pas la compétition qui me fait vivre, cela reste ma priorité en ce moment. L’objectif, c’est de gagner le graal.

Comment s'organise votre quotidien ?

Robin Cavaillès : En étant musicien, il n’y a rien de très régulier en termes de temps. Il peut y avoir des périodes, quand je fais beaucoup de concerts, où je refuse d’autres choses. Or, depuis la crise sanitaire, même si l’on est quasiment revenu à la normale, il y a moins de concerts et de public qu’avant. Depuis, je fais davantage d’enseignement et de stages. Je participe aux parcours d'éducation artistique et culturelle (PEAC) dans les collèges. Pendant une semaine, je vais travailler avec les élèves, leur apprendre les bases du beatbox. Un spectacle est organisé à la fin. 

"Je fais davantage d’enseignement et de stages. Je participe aux parcours d'éducation artistique et culturelle (PEAC) dans les collèges"

Robin Cavaillès

Beatboxeur français

Autrement, je participe à des événements ponctuels comme celui que je vais mener en septembre à la Philharmonie des Enfants pour l’inauguration d’une série de films sur le beatbox, tournés pour la Philharmonie. Dès que l’on m’a proposé le projet, je n’ai pas hésité. Ce qui est bien, c’est que je vais faire une initiation au beatbox et cela va passer très vite. Avec moins d’une heure, je vais essayer de leur apprendre le plus d'éléments possibles. Ensuite, on visionnera les films. Cela créera du lien et permettra aux participants de voir jusqu’où peut aller le beatbox.

Comment appréhendez-vous l'atelier d'initiation au beatbox à de jeunes enfants, dès l'âge de quatre ans, que vous tenez en septembre ?

Robin Cavaillès : Ce n’est pas nouveau pour moi, cela fait longtemps que j’enseigne le beatbox. Je commence toujours par la même chose. J’enseigne les bases, notamment sur un apprentissage oral, j’aime faire répéter pour que ce soit vivant. On apprend des sons, à les mettre en rythme. Ça m’arrive régulièrement de donner des cours, des stages ou d’intervenir en classe, auprès des enfants, mais aussi des adultes. J’ai fait plusieurs stages pour des professeurs de musique au collège ou en conservatoire, pour qu’ensuite, ils puissent essayer avec leurs élèves.

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