Ces évènements inédits ne sont pas uniquement réservés aux personnes handicapées mais elles peuvent y côtoyer le public traditionnel. Un moment unique où chacun peut laisser libre court à ses émotions.
Aujourd'hui, à la Philharmonie de Paris, se joue un concerto de violon en ré majeur. Les habitués apprécient ce concert de classique jazz mais dans la salle, d'autres spectateurs peuvent désormais vivre les mêmes émotions. Porteurs de handicaps, Delphine, Richard et tous les autres ont pu accéder au spectacle. "C'est la première fois que j'écoute du jazz, c'est vachement beau (...) au moins on n'est pas mis de côté, tout le monde a le droit d'apprécier les spectacles" résume Delphine. Son voisin, Richard, plussoie, il a quant à lui adoré "le passage de la batterie".
C'est l'association Culture Relax qui a œuvré pour que ce rêve devienne réalité. "Toute la philosophie du dispositif Relax c'est de leur dire vous êtes les bienvenus, vous pouvez venir, vous serez accueillis comme et avec tout le monde, avec une attention particulière à vos besoins" décrit Amar Nafa, délégué général chez Culture Relax.
Grâce au dispositif mis en place avant le concert, Etienne et sa compagne ont pu, par exemple, se reposer au calme dans une salle dédiée. "C'est compliqué du fait qu'on n'est plus dans la norme et maintenant qu'elle marche plus difficilement, les difficultés augmentent dans le temps" raconte Etienne en indiquant sa femme, obligée de rester le plus souvent en fauteuil roulant.
Agents et musiciens à l'écoute des besoins
La Philharmonie s'est adaptée, quitte à casser les règles habituelles. Helen Lamotte est responsable du pôle Accessibilité Philarmonie de Paris, pour elle, "l'idée c'est d'assouplir tous ces codes pour permettre à chacun de vivre ces émotions donc si certains publics ressentent le besoin d'applaudir à certains moments, de chanter à certains moments, de rire et bien c'est tout à fait possible".
Les musiciens sont ravis d'accueillir ce nouveau public, Stanislas Kuchinki est contrebassiste à l'Orchestre de Paris : "s'il y a un cri, ce n'est pas grave. Parfois il y a un téléphone qui sonne, je trouve ça bien plus embêtant qu'un cri de quelqu'un qui ne se maîtrise pas".
Désormais, en Île-de-France, de plus en plus de salles, même prestigieuses, comme Pleyel ou l'Opéra Comique, se lancent dans le concert inclusif.
Retrouvez tous vos reportages sur idf.france3.fr