Plus de moyens et des mesures de protection, c'est ce que demande le collectif #NousToutes pour lutter contre les violences faîtes aux femmes. Depuis le début de l'année, 113 féminicides ont été recensés dans notre pays. UN rassemblement avait lieu ce week-end sur le Quai de Bercy.
Malgré la pluie, à Paris ce jour-là, des militantes féministes pressent le pas. Elles vont dérouler une banderole de 10 mètres de long. L'opération non-déclarée vise à sensibiliser sur le nombre de féminicides survenus depuis 2017.
Le lieu de l'action n'est pas choisi par hasard, il se trouve à quelques mètres seulement du ministère de l'Economie pour réclamer plus de moyens afin de prévenir les violences faites aux femmes. "On est à 113 féminicides actuellement et l'année n'est pas finie malheureusement. La fondation des femmes a estimé qu'il fallait 2,6 milliards d'euros pour réduire ce nombre de violences qui sont faites aux femmes" rapporte Célia Levy, du collectif #NousToutes.
Un soutien pour les alliés du 3919
Au 3919, la plateforme d'écoute des violences faites aux femmes, les appels sont gratuits. Le dispositif a disposé, cette année, d'une allonge budgétaire de 2,9 millions d'euros, ce qui va lui permettre d'embaucher une trentaine d'employés.
Une nouvelle bienvenue alors que "le nombre d'appels a fortement augmenté sur la ligne d'écoute. On est aujourd'hui à plus de 90 000 appels pris en charge chaque année mais, évidemment, les écoutantes, après l'appel, vont orienter vers les services de proximité, vers les associations locales qui ont des professionnels formés qui sont en capacité de les prendre en charge et qui ont, aujourd'hui, des demandes très importantes et ont aussi besoin d'être soutenues", souligne Françoise Brié, directrice générale de la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF).
Pour la fédération, il faut plus de moyens aux associations et aux pôles spécialisés de la police et de la justice pour lutter contre les violences faites aux femmes.