Une femme retrouvée morte douze heures après son admission aux urgences de l'hôpital Lariboisière à Paris

Mardi 18 novembre au matin, une femme âgée d'une cinquantaine d'année a été retrouvée morte sur un brancard aux urgences de l'hôpital Lariboisière, à Paris. Elle avait été admise la veille au soir. Son décès est pour l'instant inexpliqué, et le Parquet de Paris a ouvert une enquête. 

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Douze heures après son admission au service des urgences de l'hôpital Lariboisière, à Paris, une femme a été retrouvée morte sur un brancard, mardi 18 décembre. 

La veille, la patiente âgée de 55 ans, avait été conduite à l'hôpital par les pompiers, et accueillie par une infirmière. Y a-t-il eu défaillance dans la prise en charge de la patiente ? "Elle est décédée, donc forcément", a répondu mercredi soir la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, à cette question qu'on lui posait sur France 3.
 

Une patiente oubliée ? Deux enquêtes lancées 

Son décès "inexpliqué", "constaté à 6h 20" mardi "au sein du service d'accueil des urgences", a été signalé le même jour par l'AP-HP au procureur de la République de Paris. "Une enquête interne pour reconstituer la chronologie précise des faits, connaître les circonstances et les causes de ce décès est diligentée", a indiqué l'AP-HP dans un communiqué. L'institution affirme qu'elle "transmettra toutes les informations à la justice".

De son côté, le Parquet de Paris a aussi ouvert une enquête "en recherche des causes de la mort", confiée au service de police judiciaire du 10e arrondissement, selon une source judiciaire. 
 

Des urgences saturées

L'hôpital Lariboisière dispose du plus important service d'urgences de la capitale. Il a été conçu pour 180 passages par jour, mais en accueille 300. 

"Nous sommes à saturation d'un système. En 1988, il y avait 8 millions de passages aux urgences, on est à 21 millions de passages et les moyens n'ont pas augmenté en conséquence", a réagit Patrick Pelloux, médecin urgentiste.

"Les pouvoirs publics doivent ouvrir les yeux sur un système à bout de souffle", ajoute-t-il. 

"Ce qui arrive aujourd'hui, malheureusement, n'est que la conséquence de ce que nous avions déjà dénoncé au mois de juillet, puisque nous avions dit qu'un drame arriverait", déplore de son côté Yann Flecher, du syndicat CGT de Lariboisière-Fernand Widal AP-HP.

La CGT a demandé la tenue d'un CHSCT extraordinaire qui sera organisé jeudi. 
 

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