#FillTheBottle : ramasser les mégots en bas de chez soi, le nouveau défi écolo lancée par une Francilienne

Remplir une bouteille de mégots ramassés en bas de chez soi et poster la photo sur les réseaux sociaux. C’est le nouveau défi écolo qui cartonne cet été. Lancé le 31 juillet par une lycéenne francilienne, il permet à chacun d’agir à son échelle pour nettoyer la planète.

30 milliards. C’est le nombre de mégots jetés au sol chaque année en France. Un chiffre révoltant pour Amel Talha, bachelière de 18 ans, qui a lancé le 31 juillet sur Twitter le hastag #FillThebottle. Le principe, très simple, a séduit des milliers d’internautes dans tout le pays : sortir dans la rue, remplir une bouteille de cigarettes trouvées par terre et poster la photo sur les réseaux sociaux avec le hashtag «Fill the bottle».  

«J’avais vu une photo d’une bouteille remplie de mégots sur Twitter, explique la jeune femme à l’origine de ce défi. Je me suis dit que c’était une manière simple et rapide d’agir pour l’environnement. Alors pourquoi ne pas créer un groupe et proposer aux gens de participer ?».

L’initiative cartonne : 24 heures après avoir créé le hashtag, 30.000 tweets et des centaines de photos avaient déjà été postés sur les réseaux sociaux. Outre ce challenge internet, la jeune femme organise également des séances collectives de ramassage à différents endroits de la capitale.

«Il y a quelques jours, nous étions environ 25 personnes sur le Champ-de-Mars à ramasser les mégots. Nous avons rempli une vingtaine de bouteilles, ce qui représente 11.000 cigarettes», calcule Amel. C’est la troisième action organisée en région parisienne par la jeune bachelière originaire de Chelles (Seine-et-Marne). «On veut que les gens nous voit ramasser ces déchets et réfléchissent», assure-t-elle. Les séances de génuflexions, postées sur internet, permettent à chacun de prendre conscience de la pollution engendrée par les fumeurs.

Un mégot pollue 500 litres d'eau

Et le choix du mégot n’est pas un hasard : il représente 40% des déchets ramassés lors du nettoyage des côtes et des villes, selon le ministère de la Transition écologique. Chaque mégot pollue en moyenne 500 litres d’eau et met entre 12 et 25 ans à se dégrader. Ils sont par ailleurs très difficilement recyclables car bourrés de substances chimiques, en moyenne 4.000 différentes par cigarettes fumées.
 
Si ce sont majoritairement des jeunes qui se mobilisent autour de ce défi, Amel espère toucher bien au-delà de ce public connecté. «Certes les jeunes paraissent plus réceptifs. Mais tout le monde est concerné par la cause écologique ! Jeter un mégot est loin d’être un geste anodin», martèle la lycéenne.

Ravie du succès de son entreprise, la jeune femme ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle envisage de renouveler ses actions de ramassages collectifs et de développer d’autres moyens de sensibilisation en partenariat avec des internautes et la mairie de Paris, espérant que le buzz internet ne demeure pas une vaine bouteille à la mer.
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