Deux "forêts urbaines" promises à Paris ne verront finalement pas le jour et une troisième est toujours à l'étude. En revanche, celle prévue place de la Catalogne dans le 14e arrondissement verra bien le jour.
Lors de la campagne de 2020, Anne Hidalgo avait promis des "petites forêts urbaines" derrière l'Opéra Garnier, la gare de Lyon et devant l'Hôtel de Ville. Exit les deux premières, face aux contraintes techniques et budgétaires. La troisième reste à l'étude.
En revanche, celle en cours d'aménagement place de la Catalogne (14e) "sera inaugurée cette année", tandis que les travaux débuteront pour une autre dans le 20e arrondissement, selon Anne Hidalgo.
"Réserve de biodiversité"
En novembre 2022, la mairie de Paris a en effet annoncé le rachat à la SNCF d'une friche ferroviaire de l'est parisien, le long d'une voie ferroviaire désaffectée, pour y créer une "forêt urbaine". Cette parcelle située entre les portes de Vincennes et de Montreuil s'étale le long de la Petite Ceinture, un axe ferroviaire du XIXe siècle encerclant Paris et désaffecté depuis 1934.
La mairie veut en faire une "réserve de biodiversité" et un "exemple de l'urbanisme climatique" via la "création d'une 'forêt urbaine'", a souligné Emmanuel Grégoire, adjoint (PS) à l'urbanisme de la maire Anne Hidalgo, lors d'une visite sur place.
Concrètement, la mairie dit vouloir y planter 2 000 arbres, tout en préservant ceux déjà présents, et relier ce nouvel axe vert à un parc déjà existant afin de créer un "parc arboré de 3,5 hectares", a précisé l'adjoint aux espaces verts Christophe Najdovski.
Le budget s'élève à 11,5 millions d'euros pour l'acquisition du site et 4,5 millions d'euros pour l'aménagement, a-t-il précisé. La Métropole du Grand Paris contribuera à hauteur de 500 000 euros. La mairie prévoit d'ouvrir ce tronçon au public au printemps 2024, quelques mois avant les Jeux olympiques.
Selon M. Najdovski, ce projet ne nuit en rien à la réversibilité de la Petite Ceinture, dont la mairie a ouvert 12 km de tronçons à la promenade, soit 25 hectares, conformément à un accord avec la SNCF, toujours propriétaire de l'infrastructure. "On n'enlève pas les rails. Si un jour, dans 70 ans, il faut refaire repasser des trains, ça reste possible", a affirmé l'adjoint aux espaces verts.
Bataille de chiffres sur les arbres plantés
En 2022, l'élue PS affirme avoir fait planter "18 000 arbres autour du périphérique, 12 000 dans les bois et 8.000 dans nos rues et nos jardins". Un bilan régulièrement contesté pour son aspect quantitatif mais pas qualitatif.
"Anne Hidalgo abat plus de 1 000 arbres par an (...). Le premier geste écologique est de préserver nos arbres, pas de les couper et d'en replanter après", a fustigé sur Twitter le groupe LR et apparentés.
"Il faut donner la priorité à l'entretien de l'existant", abonde Maud Gatel (MoDem), approuvant en revanche les "rues aux écoles" piétonnisées et végétalisées. En 2023, Anne Hidalgo prévoit d'en aménager 20 nouvelles, pour arriver à cent en fin de mandat.
Source : AFP