Assises générales, taxe sur le carburant, élections anticipées : les différents partis d'oppositions réclament une réponse du gouvernement. Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux affirme lui que "le cap est le bon".
Tout juste revenu du sommet du G20 à Buenos Aires dimanche matin, le chef de l'État s'est d'abord rendu à l'Arc de Triomphe, place de l'Etoile, théâtre de violences et de dégradations samedi. Accompagné du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et du secrétaire d'État Laurent Nuñez, il est allé au pied de la tombe du soldat inconnu, avant d'entrer à l'intérieur du monument, en partie saccagé. Il a ensuite tenu une réunion de crise à l'Elysée mais a fait savoir qu'il ne s'exprimerait pas.
L'exécutif admet tout de même des erreurs sans pour autant vouloir changer de politique. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a expliqué samedi que confronté aux "gilets jaunes", l'exécutif avait "mal géré" sa communication sur certaines de ses actions, en particulier sur la transition énergétique. "On a objectivement mal géré un certain nombre de séquences de communication, de pédagogie sur l'enjeu de sortir du tout pétrole et de cette exigence de souveraineté nationale, de baisses de dépenses, d'augmentation du pouvoir d'achat", a déclaré le ministre sur BFMTV.
"Ce sont les mesures que nous avons mises en place et on n'a pas été compris. Par exemple sur cette communication pour nous battre contre la dépendance pétrolière, on s'est planté", a affirmé Christophe Castaner.
Les réactions de l'opposition
Marine Le Pen (RN) et Jean-Luc Mélenchon (LFI) ont plaidé de concert dimanche pour une dissolution de l'Assemblée nationale et la convocation de nouvelles élections législatives.« Il faut mettre en œuvre la proportionnelle et dissoudre l’Assemblée nationale pour organiser de nouvelles élections législatives. » @France3tv
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 2 décembre 2018
À droite, le président des Républicains Laurent Wauquiez a demandé de "rendre la parole aux Français" et réitéré son appel à un référendum sur la politique écologique et fiscale d'Emmanuel Macron.#Macron doit soit céder sur la taxe sur les carburants, soit revenir aux urnes. Mais il ne doit surtout pas jouer le pourrissement. #BFMPolitique #BFMTV
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 2 décembre 2018
A gauche, le patron du PS, Olivier Faure, a réclamé des États généraux sur le pouvoir d'achat. Le mouvement Génération-s a réclamé la démission de M. Castaner.Il faut arrêter cet engrenage de violence. Cette violence n'est pas acceptable. Il faut rétablir l'ordre. Mais la réponse ne doit pas se faire uniquement sur la sécurité. Le gouvernement doit donner une réponse sur le pouvoir d'achat. #Le13H
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 2 décembre 2018
Rien ne justifie la violence. Les débordements sont inacceptables par nature et parce qu’ils salissent une colère légitime et étouffent le mouvement des #giletsjaunes. Le gvt doit donner des signes qu’il entend : moratoire sur les hausses et États généraux sur le pv d’achat.
— Olivier Faure (@faureolivier) 1 décembre 2018
Face à ces revendications, pour la plupart sur la table depuis plusieurs jours, le gouvernement est resté inflexible."Manifestation des #GiletsJaunes du 1er décembre : Christophe Castaner doit démissionner". Communiqué à lire ici pic.twitter.com/WGbXigtXnK
— Mehdi Ouraoui (@mehdiouraoui) 2 décembre 2018
"On a dit que nous ne changerions pas de cap. Parce que le cap est le bon", a répété M. Griveaux dimanche.