Plusieurs élus de grandes villes françaises étaient réunis ce matin à Paris pour demander à l’Etat de leur donner des moyens d’action dans l’accueil des réfugiés.
Plusieurs élus de grandes villes françaises étaient réunis ce matin à Paris pour demander à l’Etat de donner aux collectivités des moyens d’action dans l’accueil des réfugiés.
Selon France Terre d’Asile, seulement 10% des besoins en termes d’accueil des réfugiés sont couverts par le dispositif actuel. Largement insuffisant pour Anne Hidalgo et d'autres maires français. Ils demandent à l’Etat de prendre des mesures concrètes et rapides pour y remédier.
Lors de la conférence de presse donnée ce matin dans le 19ème arrondissement, les élus ainsi que plusieurs associations humanitaires ont appelé les ministères de l’Intérieur et du Logement à mettre en place une concertation pour trouver des solutions d’hébergement, avec une répartition équitable sur le territoire français. Car en matière d’accueil des réfugiés, l’Etat a la compétence exclusive.La rue n’est pas un lieu pour vivre. Tant que l’Etat n’assumera pas ses responsabilités en matière d’accueil des réfugiés, nous viendrons toutes les semaines sur les campements pour déployer des aides d’urgence et pour soutenir les associations, les riverains et les réfugiés. pic.twitter.com/MtBy0xpiE8
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) April 24, 2019
Paris sous tension depuis plusieurs années
Selon la maire de Paris, en Île-de-France, trois départements sont très peu sollicités dans l’accueil des réfugiés. Paris, a contrario, subit une forte affluence de réfugiés. C’est particulièrement le cas autour du périphérique nord-est, où des camps de migrants sont régulièrement délogés.Jean-Michel Métayer, habitant de la porte de la Chapelle depuis plus de trente ans, constate un aggravement de la situation depuis quelques années. Un accroissement des problèmes quotidiens – notamment la proximité avec des personnes toxicomanes – auquel l’Etat ne donne selon lui pas de réponse. « Tout le monde attend des rénovations, il y a un sentiment de fatigue dans le quartier. »De son côté, la maire de paris qu'elle « n’abandonne pas les habitants de la porte de la Chapelle, mais j’ai besoin de l’Etat ».
Pour le mandat 2014-2020, la Mairie de Paris a investi 3 milliards d’euros dans le logement social.