L'association Respire, qui lutte contre la pollution de l'air publie une nouvelle édition de la carte des écoles polluées. L’amélioration de la qualité de l'air s'améliore même si la situation reste préoccupante dans 467 écoles en 2018 (soit 176 de moins qu’en 2017).
Un travail conséquent et très précis c'est ce que l'association Respire a réalisé avec une carte interactive de la qualité de l’air aux abords des établissements recevant des enfants en Île-de-France. La nouvelle édition de la carte des écoles polluées, se base sur les données 2018.
Paris, la ville la plus concernée par la pollution de l'air
Le dioxyde d'azote. En 2018, il y a 350 établissements qui dépassent les seuils règlementaires de dioxyde d’azote (NO2) dans Paris, 104 dans la petite couronne, et 13 dans la grande couronne. Au total, 467 établissements dépassent donc toujours les seuils légaux (contre 643 en 2017 – le mode de calcul a légèrement changé ce qui amène de petites variations, explique l'association).La carte des écoles polluées en Ile-de-France: La nouvelle édition de la carte des écoles… https://t.co/JLgqpIpqTA
— Respire Association (@respireasso) March 9, 2020
Le constat de l'association est qu'il reste de nombreux établissements en dépassement, ce qui correspond au fait que la concentration de NO2 sur Paris reste supérieure aux normes légales – près d’un million de Parisiens restent exposés à des dépassements, selon Airparif. Les concentration fortes de NO2 à proximité des axes routiers sont liés au trafic, lié pour plus de 90 % aux véhicules diesel, selon Airparif. La diminution de la pollution est liée à une diminution du trafic et à un changement du parc automobile poursuit l'association, qui a toutefois repérée des zones qui connaissent une augmentation localisée (par exemple dans certaines parties du 10e arrondissement à Paris).
Le trafic routier et le diesel, premiers responsables de la pollution
Pour ce qui est des particules fines, (PM2,5 et PM10), "100% des établissements sont en dessous des seuils légaux", note l'association Respire. Mais "il existe une nette différence entre les seuils réglementaires et les recommandations de l'OMS, alors que ces seuils sont identiques pour le NO2", explique-t-elle. Ainsi, "une très grande partie des établissements restent exposés à des valeurs dépassant les seuils recommandés par l'OMS", selon l'association : 100% pour les PM2,5 et 78% pour les PM10 à Paris, 100% pour les PM2,5 et 35% pour les PM10 en petite couronne."Malgré les améliorations, la situation reste donc préoccupante dans la capitale et alentour", conclut Respire. "Pour cette raison, il faut continuer à diminuer le trafic routier aux abords des écoles, principales sources pollution au NO2." L'association propose à tous les candidats aux municipales "des actions ambitieuses sur ce sujet".
Respire publie en ligne la carte de la pollution autour des établissements scolaires en Ile-de-France (crèches, écoles, collèges et lycées). Elle est disponible ici :https://www.respire-asso.org/la-carte-des-ecoles-polluees-en-ile-de-france/