La Métropole du Grand Paris veut s'appuyer sur les vignettes Crit'Air pour fixer des normes de plus en plus contraignantes et interdire de circulation les véhicules les plus polluants.
Deux scenarios sont sur la table à la Métropole du Grand Paris. Le premier, privilégié par le président Patrick Ollier, est basé sur une interdiction des vignettes Crit'Air 5 dès juillet prochain suivi des Crit'Air 4 en 2021.
Dans le deuxième scenario, les Crit'Air 4 serait banni en journée des juillet prochain comme aujourd'hui à Paris. La mise en place de cette zone à faible émission à l'intérieur du périmètre de l'A86, fait bondir 40 Millions d'automobilistes.
"La vignette Crit'Air, c'est quoi ? C'est encore une manière de faire que les gens modestes qui ont de vieux véhicules vont se trouver encore interdit de rouler, et en périphérie de Paris là où il y a beaucoup de commerces et de grandes surfaces. Comment vont-ils faire leurs courses ?", fait mine de s'interroger Daniel Quero, président de l'association.
Obligation légale de la Métropole du Grand Paris
La mise en place d'une zone à faible émission est une obligation légale pour la Métropole du Grand Paris. Selon son président, Patrick Ollier, si elle ne fait rien, l'amende pourrait être salée :"Dans l'aire métropolitaine, dans les 131 villes, il y a environ 5.000 morts par an dans la zone. Ils sont liés à la pollution. Est-ce que les maires de cette zone peuvent rester indifférents à cela ? La réponse est non."
5.000 morts par dans la zone liés à la pollution
Nouvelle illustration que bannir progressivement les véhicules les plus polluants des zones urbaines n'est pas une décision dogmatique, mais une question de santé publique. #Santé #StopPollution #Respirer #GrandParis #Diesel https://t.co/1pkGYXfBFU
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 24 octobre 2018
120 à 200.000 véhicules concernés
120.000 à 200.000 véhicules pourraient se voir interdire de circuler dès juillet prochain dans le périmètre de l'A86. Le chiffre monte même à 500.000 si l'on inclut les vignettes Crit'Air 4. D'où l'inquiétude des maires, qui se retrouvent souvent entre deux eaux."C'est une chose indispensable. En revanche, ce qui m'inquiète beaucoup, c'est le rythme auquel il va falloir parvenir, en complète déconnexion avec le déploiement des nouveaux transports en commun et avec une prise en compte limitée de la question sociale", explique Philippe Boyssou, maire PCF d'Ivry-sur-Seine.Une complète déconnexion avec le déploiement des nouveaux transports en commun
Dans 3 semaines, le sujet sera soumis au vote à la Métropole du Grand Paris.