La faculté parisienne de Tolbiac (Paris I), celle de Clignancourt (Paris IV) et celle de Saint-Denis (Paris VIII) ont voté mardi 3 avril en assemblée générale le blocage dans le cadre du mouvement contre la nouvelle loi sur l'entrée à l'université.
Le site de Tolbiac qui dépend de l'université de Paris-I, a voté mardi en assemblée générale le "blocage illimité", dans le cadre du mouvement contre la nouvelle loi sur l'entrée à l'université, considérée comme de la sélection par ses opposants.
Ce blocage a été voté à 497 voix pour, a indiqué à l'AFP le service de presse de l'université Panthéon-Sorbonne, alors que 407 personnes étaient contre. Quelque 900 personnes s'étaient déclarées pour un blocage, mais pas forcément illimité, lors de cette AG qui a rassemblé un gros millier de personnes.
"Mettre 10 sur 20 à tout le monde"
"On va continuer de bloquer jusqu'au retrait du projet de loi et on demande à la direction de mettre 10 sur 20 à tout le monde aux partiels", a indiqué une étudiante. Les examens démarrent début mai.
Antoine, un jeune présent à l'AG, raconte qu'il y avait "énormément de monde". "Ils ont voté le blocage illimité, jusqu'à la fin de l'année", déclare-t-il.
Le site Tolbiac-Pierre-Mendès-France de Paris-I est occupé depuis le début de la semaine dernière par des opposants à la loi sur les nouvelles modalités d'accès à l'université, la loi ORE (Orientation et réussite des étudiants).
La direction a dit privilégier "le dialogue" et devrait rencontrer mercredi les organisations étudiantes et professionnelles, "pour essayer de trouver une solution". Elle a fermé ce mardi le site de Saint-Charles (école des arts de la Sorbonne), "par précaution".
Deux autres facs concernées
En région parisienne, sont également bloqués les sites de Clignancourt (Paris IV) et de Saint-Denis (Paris VIII). Les étudiants du site de Clignancourt, réunis en assemblée générale, ont voté en assemblée générale le blocage jusqu'au jeudi 5 avril.
Ceux du site Saint-Denis, ont bloqué "pour la première fois" leur faculté depuis le début du mouvement, a indiqué l'université Vincennes-Saint-Denis.
Ailleurs en France, le mouvement de protestation contre la réforme Vidal, qui modifie les conditions d'accès aux études universitaires, a notamment touché ces derniers jours l'université Paul-Valéry de Montpellier, Jean-Jaurès à Toulouse, le campus de la Victoire à Bordeaux, ou encore la faculté de lettres de Nancy.