Pour tenter d'enrayer la propagation du sida en Ile-de-France, L'ARS, l’agence régionale de santé, lance jusqu'au 15 juin, la 1e semaine de dépistage du VIH, le virus de l’immunodéficience humaine, responsable de l’apparition du sida.
Une situation que l'ARS juge préoccupante. En Ile-de-France, chaque année, 2650 personnes découvrent leur séropositivité, un nombre qui ne diminue que très peu alerte l’Agence régionale de Santé. Cette semaine l'Agence multiplie les initiatives. Plus de 50 centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic sont accessibles en Île-de-France. Il est conseillé de téléphoner avant de se déplacer.
Liste des centres de dépistages par départements
L’épidémie résiste au niveau local, il faut donc agir localement, au plus près des populations les plus touchées, explique le directeur de l'ARS
Le directeur général de l’ARS, Aurélien Rousseau, explique la démarche : «Au regard de la situation épidémiologique en Île-de-France, il y a vraiment du sens à ce que l’ARS organise une semaine du dépistage inscrite dans le tissu local, en s’appuyant sur les relais territoriaux. Les campagnes nationales ne suffisent pas. L’épidémie résiste au niveau local, il faut donc agir localement, au plus près des populations les plus touchées».
Les caractéristiques des Franciliens qui découvrent leur séropositivité
Les hommes sont plus nombreux que les femmes. Parmi les personnes ayant découvert leur séropositivité en 2017, 36% étaient des femmes, la proportion est stable depuis 2010.
Ils sont plutôt âgés. La proportion de jeunes de 15 à 24 ans était de 10% (une proportion stable depuis 2010) et celle des seniors de 50 ans et plus, de 20%, en stabilisation sur les dernières années.
61% sont nés à l’étranger. La majorité (67%) des personnes ayant découvert leur séropositivité en 2017 étaient nées à l’étranger, un tiers (33%) en France. La proportion de découvertes chez les personnes nées à l’étranger est en augmentation progressive depuis 2012 (61%).
Les hétérosexuels sont le plus touchés. Les rapports hétérosexuels restent le mode de contamination prépondérant des personnes diagnostiquées en 2017 (60%). Les contaminations par rapports sexuels entre hommes représentent 37% des découvertes, une proportion qui reste stable.