Une vingtaine d'opposants se sont rassemblés tôt ce mercredi matin sur le chantier de la future piscine olympique d'Aubervilliers. Ils ont protesté contre ce chantier qui a engendré la destruction de jardins ouvriers. Cinq militants ont été interpellés.
Une vingtaine d'opposants au projet de la piscine olympique d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) ont empêché la poursuite du chantier ce mercredi matin, a appris franceinfo de source policière. Certains d'entre eux se sont attachés aux engins de chantier.
La police est intervenue pour disperser ce rassemblement. Les manifestants, des "jadistes" (Jardins à défendre, ndlr) se sont détachés, selon une source policière. Selon cette même source, l'organisatrice de cette manifestation non déclarée a été interpellée.
Au total, cinq manifestants ont été emmenés au commissariat d'Aubervilliers pour des vérifications d'identité, selon une source proche du dossier. Quelques manifestants sont rassemblés devant le commissariat pour demander leur libération.
Le permis de construire avait été suspendu
Le projet de construction de la piscine olympique à Aubervilliers suscite de vives oppositions. Déjà en septembre 2021, la police était intervenue pour évacuer des "jadistes" qui occupaient les Jardins ouvriers de la commune pour empêcher leur destruction. Ils contestaient la validité du permis de construire. Un individu avait alors été placé en garde à vue pour outrage et violence à l’égard d’un policier.
Auparavant, le 17 avril 2021, une manifestation rassemblant plusieurs centaines de personnes avait eu lieu sur le chantier pour protester contre le complexe immobilier qui verra le jour en même temps que les installations aquatiques, notamment un solarium.
Le 20 septembre dernier, la justice avait suspendu le permis de construire de cette piscine qui fait partie du centre aquatique prévu à Aubervilliers. Mais le 23 novembre, la cour administrative d’appel de Paris levait la suspension du permis de construire et autorisait la reprise des travaux de construction de la piscine.