RATP, SNCF, Île-de-France Mobilités… Pour accueillir les Jeux olympiques de 2024, les transports franciliens vont s’inspirer de l’exemple de Tokyo.
Pour organiser les transports publics en vue des JO, Paris va puiser du côté de Tokyo. La SNCF et une délégation française sont parties dans la capitale japonaise – qui accueille les Jeux de 2020 – chercher l’inspiration.
« J'ai trouvé les ingrédients de l'excellence », s’avance même le patron Guillaume Pepy, qui faisait partie du voyage. Le déplacement était organisé par Alain Krakovitch, le directeur général de Transilien, et la « Mass Transit Academy », une structure interne de diffusion des « bonnes pratiques » lancée par ce dernier.
D’après Alain Krakovitch, l’idée est de s’associer avec l’ensemble des acteurs des transports concernés en région parisienne : la région, Île-de-France Mobilités (l’ex-STIF), la RATP pour le métro, l’opérateur Keolis qui gère des lignes de bus, le Comité d'organisation (Cojo) des JO parisiens et la SNCF, donc. L’objectif est de « créer un collectif ».
Le télétravail promu du côté des habitants pour réduire le flux de voyageurs
Le défi est considérable : s’assurer du très bon état des matériels et des voies, et préparer des plans de crise parfaitement rodés. Réflexion quant à la programmation des heures des différentes épreuves, organisation de spectacles pour faire patienter le public, promotion du télétravail pour les habitants… Paris va tenter de tirer le maximum de bonnes idées de l’expérience japonaise en cours.Avec la délégation française, Alain Krakovitch a notamment rencontré Katsuhiro Nishinari, un spécialiste reconnu des flux de véhicules ou de piétons : « Ses conclusions ne sont pas forcément intuitives… Par exemple, les flux de voyageurs se libèrent apparemment plus facilement si l'on place un poteau devant la porte d'une rame... A tester ! »
« On va reprendre un certain nombre des bonnes idées qu'on a vues »
Propreté, gestion des flux… De son côté, Valérie Pécresse – à la tête de la région et d’IDF Mobilités – retient surtout les portes palières à mi-hauteur (bien plus légères que leurs cousines parisiennes) ainsi que les systèmes multimodaux d'information aux voyageurs : « On va reprendre un certain nombre des bonnes idées qu'on a vues… J'ai regardé tout ça en me disant que j'allais mettre en œuvre les choses le plus tôt possible, et pas forcément attendre les JO. »Pour poursuivre l’organisation des transports, les différents participants doivent se retrouver à la rentrée pour tirer les leçons du voyage à Tokyo.