JO Paris 2024 : les concerts et festivals de l'été sont-ils menacés ?

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Des événements culturels et sportifs "annulés ou reportés" en raison de l'organisation des Jeux Olympiques 2024, prévus du 26 juillet au 11 août. L’annonce du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin suscite doutes et inquiétudes dans le secteur de l’événementiel et de la musique.

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Devant le Sénat puis au micro de nos confrères de France Inter, le ministre de l’intérieur a fait une annonce à laquelle personne ne s’attendait. Selon Gérald Darmanin, les Jeux Olympiques Paris 2024 nécessiteront de reporter, déplacer voire annuler certains autres événements sportifs et culturels, et ce pour des raisons de sécurité. Une grande partie des forces de l’ordre sera alors mobilisée sur cet événement sportif international.

"Je veux redire, qu’avoir entre 600 000 et 700 000 personnes à Paris pour la cérémonie d’ouverture avec la crise terroriste que nous connaissons, […] cela demande une hyper présence des policiers et des gendarmes”, a déclaré Gérald Darmanin. "Il est normal que chacun puisse faire un effort. Ça ne veut pas dire que les choses ne peuvent pas tenir. Ça veut dire qu’elles se feront, si elles se tiennent, avec moins de forces de sécurité que d’habitude.”

De quoi inquiéter sérieusement le monde de l’événementiel et des festivals. L‘Île-de-France est particulièrement concernée, puisque plusieurs manifestations culturelles battent leur plein l'été. Solidays, Rock en Seine, Lollapalouza si l’on parle des plus populaires, ou encore Macki Festival et Essonne en Seine... Entre juin et septembre pas moins de six festivals de musique se tiennent dans la région et attirent les foules.

Les syndicats déplorent "l'amateurisme" du gouvernement

Les réactions des différents acteurs du secteur ne sont pas faites attendre, à commencer par celle d'Olivier Darbois, président du Prodiss, syndicat national du spectacle musical et de variété. Il déplore le manque d’anticipation : "Nous sortons d'une crise historique, avec deux ans d'interdiction ou de fermeture (…) Nous pensions que l'Etat avait enfin compris que nos métiers sont des métiers de projection qui se pensent en amont, entre six mois et 24 mois." 

Les professionnels le rappellent, il est difficile de reporter des dates même deux ans à l’avance, car les programmations se préparent bien en amont. Angelo Gopee, directeur de Live Nation France, un des poids lourds du secteur a déclaré à l’AFP : "Sans consultation, aussi longtemps à l'avance, je veux bien laisser le bénéfice du doute d'une mauvaise communication à M. Darmanin, mais c'est assez soudain et violent et on ne peut pas laisser la place au doute."

C'est assez soudain et violent et on ne peut pas laisser la place au doute

Angelo Gopee, directeur de Live Nation France

AFP

Après la série d’annulations contraintes pendant la crise du Covid en 2020, et malgré l’envie des spectateurs de revenir, les concerts et festivals n’ont pas tous fait le plein en 2022. Un constat dressé par l’enquête du PRODISS publiée il y a quelques jours. Les festivals ont aussi fait les frais des intempéries comme celui de "We Love Green" qui se tenait début juin au Bois de Vincennes. Ils doivent faire face à la hausse de certains coûts comme la technique et les cachets des artistes. Avec cinq mois d'activité mis sur pause pour les festivals Olivier Darbois prévoit déjà une perte "de 50% à 60% de [leur] chiffre d'affaires annuel".  

Le soutien de la mairie de Paris

Les organisateurs de festivals peuvent compter sur la mairie de Paris. Anne Hidalgo et son adjoint chargé de la culture, Frédéric Hocquard, ont exprimé leur soutien aux artistes et excluent pour l'instant l'idée de faire un choix.

Une concertation après l'annonce du ministre l'Intérieur

La filière musicale réclame une concertation. Un appel entendu par la ministre de la Culture. Elle a annoncé qu'elle recevra les responsables des plus grands festivals français ainsi que les syndicats qui les représentent : le Prodiss, le Syndeac et le Profedim.  

Une démarche soutenue par Tony Estanguet le président du Comité d'Organisation des Jeux Olympiques & Paralympiques de Paris 2024 qui ne veut pas opposer cet événement sportif international aux autres manifestations.

Olivier Darbois, président du Podiss attend des garanties de "compensation" en cas d'annulation de concerts ou de festivals lors de l'été 2024 car selon lui "nous ne pouvons pas laisser notre activité dans une telle équation".  

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