Girolles, cèpes, bolets, trompettes de la mort, coulemelles… Avec l’automne voici revenue la saison des champignons et contrairement à ce que l’on peut penser, les forêts franciliennes en regorgent. Mais attention aux intoxications alerte l’ANSES, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail.
La forêt de Fontainebleau, de l’Isle-Adam, de Rambouillet ou encore le bois de Vincennes, les forêts franciliennes font le bonheur des amateurs de champignons sauvages. Les conditions météorologiques pluvieuses de cet été ont favorisé leur pousse et les paniers des cueilleurs devraient être bien remplis cet automne.
Hausse des intoxications
Les champignons sauvages sont également synonyme d’intoxications alimentaires en augmentation depuis cet été déplore l'ANSES. Depuis le 1er juillet 2021, les centres antipoison ont enregistré près de 1000 cas d’intoxication alerte l’organisme. Trois personnes sont décédées en 2021.
En comparaison, 1300 personnes avaient été intoxiquées, dont 29 cas graves entre les mois de juillet et décembre 2020.
Les symptômes
Les conséquences sur la santé peuvent être graves et conduire à une hospitalisation voire au décès prévient l’agence sanitaire.
Les symptômes observés sont essentiellement digestifs : douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées.
Le délai d'apparition de ces symptômes est variable de quelques heures après l'ingestion jusqu'à un délai de 12 heures.
Les bons réflexes
L’ANSES appelle à la vigilance lors des cueillettes qui nécessitent une bonne connaissance des différentes variétés. De grandes ressemblances entre les espèces comestibles et toxiques existent. En cas de doute, elle préconise de faire appel à un pharmacien ou à une société de mycologie.
Elle incite également à prélever uniquement les spécimens en bon état et de ne jamais consommer des champignons sauvages crus.
Elle recommande de ne pas en donner aux enfants ou aux femmes enceintes.
En cas de symptômes, il est recommandé de noter les heures des repas et de l’arrivée des premiers signes d'intoxication.
Une astuce, photographiez votre cueillette avant cuisson en séparant les espèces. Les photos seront utiles au toxicologue du centre antipoison pour décider du traitement adéquat.
Il est recommandé également de ne pas se fier aux applications mobiles qui proposent une reconnaissance automatique des champignons à partir de leur photo.
En cas d'intoxication, appelez le 15 ou le 112 ou contactez le centre anti poison à Paris au 01 40 05 48 48.
Toutes les recommandations de l’ANSES sont à retrouver sur le site de l’agence sanitaire.