Ecran blanc, page d’erreur, serveurs indisponibles. En ce premier jour de l'école à la maison, des sites d'enseignement à distance sont inaccessibles. Raisons invoquées par le minsitre de l'Education nationale, "une attaque informatique" et un trop grand nombre de connections.
9 heures levé, petit déjeuner puis "école à la maison". L’accord négocié de haute lutte avec sa progéniture n'aura pas fait long feu. En ce premier jour d'enseignement à distance, impossible pour beaucoup de jeunes franciliens de se connecter sur le site du Cned "Ma classe à la maison" ni sur les ENT, les espaces numériques de travail, qui permettent de suivre les cours à distance.
Sur les réseaux sociaux, les réactions de parents ou de professeurs ne se sont pas faites attendre et se sont multipliées signalant les bugs informatiques.
Pour suivre un cours à distance, mon fils essaie de se connecter à l’ #ENT depuis 45 min... sans succès. ENT Ile-de-France saturé ! Impression de déjà vu... Et pourtant ça fait un an! D’après #Blanquer, on est prêt! Apparemment pas... ??? pic.twitter.com/DZyCBsbeEI
— Julie Jacquard (@JulieJacquard) April 6, 2021
Bonjour @vpecresse,
— Ghislaine Senée (@GhislaineSenee) April 6, 2021
1er jour de cours en distanciel.
Il est 11h30, les professeurs et élèves du Lycée FVillon attendent encore de pouvoir faire cours...
Tant de comm et d'argent dépensé pour ça. #distanciel #lycées #IDF pic.twitter.com/vb46RUXUuh
Les réactions politiques n’ont pas tardé non plus. Julien Bayou, le patron d 'Europe-Ecologie-Les Verts a mis en cause la région Île-de-France qui supervise les outils numériques mis à dispositions pour les lycéens.
Misère des effets d'annonce de la présidente de région #IledeFrance Valérie Pécresse face à la réalité du terrain.
— Julien Bayou (@julienbayou) April 6, 2021
Bon courage aux familles laissées en plan faute d'anticipation.
Ce n'est pas faute d'avoir alerté avec le groupe @Alternative_IDF ! https://t.co/u6r8jZNcTA
Le député Insoumis de Seine-Saint-Denis, Bastien Lachaud, a fustigé les propos du ministre de l'Education nationale.
Bilan de la première matinée d'#ecolealamaison: les #ENT qui plantent, les serveurs du #CNED qui crashent, sans parler de tous ces élèves qui n'ont pas de matériel informatique. "Nous sommes prêts" disait Blanquer. Il avait 1 an pour préparer le #distanciel. Et voilà le travail.
— Bastien Lachaud (@LachaudB) April 6, 2021
Organisations syndicales et fédérations de parents d'élèves de la région ont également exprimé leur indignation.
Première journée d'école à distance et le serveur plante en Seine-Saint-Denis et sans doute ailleurs. Le recteur s'était pourtant engagé ce vendredi. Adaptabilité et continuité, 2 piliers du service public ! @DanielAuverlot
— FCPE 93 (@fcpe93) April 6, 2021
Le distanciel : c'est encore raté. Voilà. #BlanquerMent tout le temps. https://t.co/R6rYJ7dfFL
— SNES/FSU CRETEIL (@SnesFsuCreteil) April 6, 2021
Des attaques informatiques apparemment venues de l'étranger
En marge d'un déplacement, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer a mis en cause "des attaques informatiques apparemment venues de l'étranger pour empêcher les serveurs de fonctionner", citant notamment le cas du site du Cned "Ma classe à la maison".
"Ces faits sont la conséquence de plusieurs attaques de type DDoS simultanées sur les serveurs", peut-on lire dans un communiqué du ministère de l'Education nationale.
Evoquant les difficultés de connexion sur les espaces numériques de travail qui dépendent des collectivités locales, le ministre a reconnu des problèmes pour "la région Ile-de-France" et "une ou deux" autres régions. Ces ENT "dépendent d'un opérateur [OVHCloud] qui a eu un incendie à Strasbourg il y a quelque temps qui n'a pas pu faire face à l'afflux de connexions ce matin", a-t-il justifié.
Selon le ministère, un retour à la normale est prévu dans la journée. "Cette simultanéité exceptionnelle des sollicitations cumulée aux actes de malveillance actuels peut expliquer certaines difficultés d’accès. Les services travaillent à leur règlement le plus rapide possible."