Le syndicat veut mobiliser contre le projet de loi d'orientation des mobilités (LOM), qui porte notamment sur l'ouverture à la concurrence des lignes de bus de la régie.
Les "machinistes-receveurs" des autobus de la RATP en Île-de-France sont appelés à se mobiliser "dans les dépôts dès 4h" mardi "et les deux jours suivants", indique la CGT-RATP dans un tract.
"Non à la concurrence, pas touche à notre statut" et "à nos conditions de travail". Le syndicat s'oppose au "démantèlement" de la Régie autonome des transports parisiens, "entreprise publique de service public". Il dénonce aussi "le transfert automatique du personnel" de conduite et de maintenance des bus "dans les filiales de droit privé ou chez les concurrents", après l'entrée en vigueur de la concurrence.
Au-delà des seuls conducteurs de bus, la CGT-RATP appelle "l'ensemble des agents" de la régie à faire grève mardi, dans le cadre de la journée d'action interprofessionnelle nationale, a indiqué son secrétaire général, Bertrand Hammache.
Ouverture à la concurrence en 2025
Les lignes d'autobus de la RATP en Île-de-France seront ouvertes à la concurrence à partir du 1er janvier 2025. La LOM doit fixer le cadre social dans lequel s'ouvrira ce secteur, en déterminant les droits des salariés et les modalités de transfert des personnels, en cas de perte d'un marché par leur employeur. L'ouverture à la concurrence des autres lignes de bus de la région parisienne (situées en grande couronne et pas exploitées par la RATP) est elle prévue pour janvier 2021.Le projet de loi d'orientation des mobilités sera examiné en séance au Sénat, en première lecture, à partir de ce mardi et jusqu'au 2 avril. Les syndicats de la RATP ont "rencontré en février le ministère et les groupes sénatoriaux pour travailler sur la partie de la LOM qui concerne" la régie, a précisé Thierry Babec, secrétaire général de l'Unsa-RATP. "Nous avons défendu nos attentes vis-à-vis des conditions de travail et du futur sac à dos social", c'est-à-dire l'ensemble de garanties dont bénéficieront les personnels transférés, a-t-il ajouté. Après le vote du Sénat, ce projet de loi arrivera en juin à l'Assemblée nationale. Son adoption définitive est prévue pour juillet.