Après plusieurs reports, un vote concernant le report de l’interdiction des véhicules équipés de vignettes Crit'Air 3 en journée dans la Zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris devrait finalement avoir lieu le 30 juin prochain en en conseil métropolitain. Les élus sont divisés.

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Annoncé en octobre dernier par le président de la métropole du Grand Paris Patrick Ollier (LR), le report de l’interdiction des véhicules équipés de vignettes Crit'Air 3 en journée dans la ZFE du Grand Paris devrait être discuté en conseil métropolitain le 30 juin. Le vote est attendu après plusieurs reports ces derniers mois.

Cette interdiction devait être effective au 1er juillet prochain, mais faute d’engagement de l’Etat sur la mise en place d’un prêt à taux zéro, et en raison de l’absence de contrôle par caméras avant 2025, Patrick Ollier avait annoncé en octobre dernier un report pour 2024 voire 2025.

Ne restait plus qu’une validation des élus en conseil métropolitain. Si tous concèdent l’impossibilité d’appliquer une telle mesure au 1er juillet prochain, la gauche et la droite s’opposent sur le nouveau délai à accorder.

"L’Etat ne mettra pas en place le contrôle par caméras avant janvier 2025"

"Il y aura un débat et une décision vraisemblablement de reporter, puisque l’Etat ne mettra pas en place le contrôle par caméras avant janvier 2025", note le maire LR du XVIIe arrondissement Geoffroy Boulard, dans l’émission Dimanche en politique sur France 3 Paris Île-de-France.

"Nous n’avons toujours aucune garantie sur le prêt à taux zéro. Les délais seront débattus au conseil métropolitain. L’enjeu est certainement là. Mais on ne va pas obliger les gens à changer de voiture comme ça sans moyens suffisants pour les aider à acheter des véhicules onéreux", ajoute-t-il.

Face à lui, Sylvain Raifaud, conseiller EELV de Paris et conseiller communautaire, indique que "la date proposée, début 2025, est trop tardive compte tenu de l’enjeu autour de la qualité de l’air dans le Grand Paris, où l’on recense 7 900 décès prématurés par an". "On est effectivement confronté à un gouvernement qui a une attitude inacceptable, mais on ne votera pas pour un report à 2025", ajoute-t-il.

L’élu, qui est aussi co-président du groupe Écologiste Social et Citoyen à la métropole propose 2024 pour interdire les vignettes Crit'Air 3. "On pourrait envisager une période pédagogique pendant laquelle nous pourrions faire de l’information et accompagner les changements de mobilités", explique-t-il.

Un contexte de forte opposition de la population aux ZFE

Cette semaine, le Sénat a rendu un rapport dans lequel il préconise d’assouplir le calendrier national des ZFE, qui oblige à interdire jusqu’aux vignettes Crit'Air 3 au 1er janvier 2025. Le Sénat propose de reporter leur interdiction à 2030.

La ZFE du Grand Paris est beaucoup plus ambitieuse car elle prévoit également à court terme l’interdiction des véhicules équipés de vignettes Crit'Air 2 (initialement prévue en 2024) et Crit'Air 1 (initialement prévue en 2030). Soit des millions de véhicules dans le Grand Paris et en Île-de-France. Autant dire que le sujet s’annonce encore plus explosif dans les années à venir et nombreux sont les élus qui sont gênés par le sujet.

Comme Patrick Ollier, Geoffroy Boulard fait valoir son joker sur les Crit'Air 1 lorsqu’on l’interroge sur le sujet. "Les Crit'Air 3, c’est déjà une étape importante… Il  va falloir organiser par exemple les plateformes de covoiturage. Nous, on pense qu’il faut être pragmatique. On doit le faire avec les habitants" répond l’élu.

Pour Sylvain Raifaud, le sujet n’est pas de changer de voitures, "mais d’avoir des alternatives à l’utilisation de son véhicule actuel car la pollution, c’est aussi les pneus ou les freins". Cela pose notamment la question des transports en commun. Les regards se tournent donc vers Île-de-France Mobilités, l’autorité des transports accusée de ne pas faire assez pour accompagner la ZFE.

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