Deux des quatre syndicats auteurs de l'appel à une mobilisation à la SNCF ont retiré leur préavis de grève, ce vendredi 6 décembre. Ces organisations devaient toutes lancer un mouvement social illimité dès la semaine prochaine, avec des conséquences notamment sur les trains en Île-de-France.
L'UNSA-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots indiquent renoncer à un mouvement social illimité à la SNCF, ce vendredi 6 décembre. La CGT et Sud-Rail maintiennent en revanche leur appel à la mobilisation.
Ces deux organisations syndicales ont pris cette décision, après avoir signé un accord social pour la branche marchandises de la société de chemin de fer. Il concerne les salariés de Fret SNCF transférés dans des filiales, à partir de janvier prochain.
Elles ont également validé un accord social au sujet des cheminots transférés dans des filiales chargées des trains express régionaux (TER). Ces relations régionales sont en effet déjà ouvertes à la concurrence.
Des privatisations et des démantèlements contestés par les syndicats
Depuis plusieurs semaines, tous ces syndicats pointaient du doigt "la privatisation dans les activités TER, Transilien et Intercités" ainsi que "l'éclatement de SNCF Réseau" sous l'effet de l'ouverture à la concurrence. Mi-décembre, les premiers cheminots de SNCF Voyageurs vont être transférés dans des filiales de la SNCF, créées pour répondre aux appels d’offres TER lancés par les régions qui ont décidé d'ouvrir leur réseau ferroviaire à la concurrence.
Pour Sud-Rail, syndicat qui maintient le préavis de grève, la colère reste perceptible. Le démantèlement annoncé de Fret SNCF continue d'inquiéter ces salariés mobilisés. "Nous avons eu une fin de non-recevoir de la direction de l'entreprise lors de la première réunion que l'on a eue en début de semaine", assure Julien Troccaz, le secrétaire fédéral de cette organisation syndicale.
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Ce mouvement de grève potentiel toucherait les vacances scolaires, mais ce ne serait pas une première. En février dernier, les contrôleurs avaient déclenché une grève pendant un week-end de congés, laissant 150 000 personnes sur le carreau.