Durant les quatre prochaines semaines et jusqu'au 15 novembre prochain, seules les personnes fragiles et à risque pourront se faire vacciner contre le virus de la grippe.
Le froid automnal n'est pas encore là, mais les virus hivernaux sont de retour. La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière débute ce mardi 18 octobre. Elle intervient alors que l’Île-de-France connaît un retour de la grippe, en même temps qu’une nouvelle vague de contaminations à la Covid-19, la huitième en près de trois ans. Cette campagne de vaccination doit se poursuivre jusqu’au 31 janvier 2023.
L’Agence régionale de Santé (ARS) d’Île-de-France indique que dans le contexte épidémiologique actuel, la co-circulation des virus de Covid-19 et de la grippe "font peser des risques forts sur les personnes les plus fragiles".
Qui est concerné par cette vaccination ?
Voilà pourquoi le vaccin contre la grippe saisonnière sera d’abord réservé aux personnes dites fragiles durant les quatre premières semaines de la campagne, soit jusqu’au 15 novembre prochain. Le 13 septembre dernier, le site Service public a dressé la liste des personnes concernées par la vaccination contre la grippe.
- Les personnes âgées de 65 ans et plus
- Les personnes de moins de 65 ans atteintes de certaines maladies chroniques
- Les femmes enceintes
- Les personnes souffrant d'obésité (IMC égal ou supérieur à 40 kg/m2)
- L’entourage des nourrissons de moins de 6 mois à risque (qui ne peuvent pas être vaccinés) et des personnes immunodéprimées
- Les professionnels de santé et professionnels des établissements médico-sociaux au contact de patients à risques
- Les aides à domicile des particuliers employeurs vulnérables
- Les professionnels exposés aux virus influenza porcins et aviaires. Ils sont pour la première fois ciblés dans le cadre de la campagne 2022-2023.
Gratuit ou payant ?
Le vaccin sera gratuit pour les personnes à risque. "Si vous êtes concerné, vous recevez de votre caisse une invitation, et un bon de prise en charge afin de retirer gratuitement le vaccin chez le pharmacien sur présentation de ce bon, et vous faire vacciner par le professionnel de votre choix", indique le gouvernement. Il ajoute : "Les personnes de moins de 18 ans doivent bénéficier d'une prescription médicale préalable à la vaccination."
Il indique par ailleurs que si vous êtes éligible, mais que vous n'avez pu être identifié, et invité par l'Assurance Maladie, parlez-en à votre médecin, à votre sage-femme ou à votre pharmacien, qui pourront vous délivrer un bon de prise en charge permettant d'obtenir gratuitement le vaccin.
En revanche, le vaccin n'est pas pris en charge par l'Assurance Maladie pour les autres assurés. Le prix du vaccin oscille entre 6 et 10 euros en pharmacie.
Où peut-on se faire vacciner ? Et qui peut vacciner ?
Le site Service Public rappelle qu’il "faut compter une quinzaine de jours pour bénéficier de la protection accordée par le vaccin". Il détaille également les professionnels aptes et habilités à pouvoir procéder à la vaccination :
- Les médecins
- Les infirmier(e)s
- Les sages-femmes (pour les femmes enceintes et l'entourage des nourrissons à risque)
- Les pharmaciens volontaires, pour les personnes majeures (depuis octobre 2019, tous les pharmaciens peuvent pratiquer la vaccination contre la grippe).
Ne pas "banaliser" la Covid
Sur son site internet, l’Assurance Maladie rappelle que 2 à 6 millions de personnes sont touchées chaque hiver par la grippe en France. Elle insiste sur le fait que c’est une maladie "très contagieuse qui peut être grave, en particulier chez les personnes fragiles".
Dans un bulletin daté du 12 octobre dernier – prenant en compte les données du 3 au 9 octobre – Santé publique France indiquait qu’il n’y avait alors "pas d’alarme" dans notre région concernant le taux d’incidence des consultations pour syndrome grippal. Celui-ci était alors de 76 cas (pour 100 000 habitants). Cela représente des cas "sporadiques" confirmés.
Mais pour éviter toute flambée épidémique, tant l’Assurance Maladie que le gouvernement, prônent également le maintien des gestes barrières, qui ont été peu à peu négligés, comme le port du masque ou la distanciation sociale. "Il ne faut pas banaliser" la Covid-19, déclarait jeudi dernier le ministre de la Santé François Braun. "Il faut protéger également de la grippe. Ça tombe bien, les gestes barrières, ils protègent de l’un comme de l’autre", ajoutait-il.
Source : AFP