Hébergement d'urgence : un recours déposé pour réformer un système jugé défaillant

Les maires de six villes françaises dont Paris, ont annoncé lundi intenter des recours appelant l'Etat à réformer le système national d'hébergement d'urgence qu'ils jugent "défaillant". Des recours gracieux déposés à l'occasion de la journée internationale de la lutte contre le sans-abrisme,

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Paris mais aussi "Strasbourg, Rennes, Bordeaux Grenoble et Lyon seront les premières villes à déposer des recours pour que l'Etat assume enfin ses obligations en matière de prise en charge des personnes contraintes de dormir à la rue", annoncent les maires de ces communes dans une tribune publiée dans le quotidien Libération.
Confrontés à un nombre de personnes à la rue qui "explose", ces élus affirment réagir en ouvrant des gymnases, des écoles ou des centres d'accueil tout en soulignant que "nos actions ne peuvent se substituer ni pallier un système national défaillant, irrespectueux des droits humains fondamentaux".
Ils souhaitent "trouver des solutions opérationnelles, efficaces, pérennes" et appellent l'Etat à "refonder le système d'hébergement d'urgence, avec les collectivités et les associations".

Demandes de remboursement

"Il s'agit de recours gracieux devant nos préfectures", a expliqué à l'AFP la maire EELV de Strasbourg, Jeanne Barseghian. "On demande le remboursement à nos préfectures respectives des dépenses mises en œuvre par nos collectivités pour pallier la carence de l'Etat en matière d'hébergement d'urgence".
Dans la capitale alsacienne, 85% des appels passés au 115 dans l'espoir d'obtenir une place d'hébergement se soldent par des réponses négatives. 
Afin de hiérarchiser les demandes, les services sociaux "en arrivent à des questions aberrantes sur l'état de vulnérabilité des personnes : combien d'enfants de moins de trois ans avez-vous ? Quel est le degré de gravité de votre maladie?", s'indigne l'élue qui rappelle que le droit à la mise à l'abri est inconditionnel.
Cette tribune est "un plaidoyer à l'échelle nationale", explique-t-elle, afin que le gouvernement "mette vraiment les moyens et accepte de revoir ce système qui aujourd'hui fait honte au pays des droits de l'Homme".

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