Henri Malberg, le gamin juif d'immigré polonais, né en 1930 dans le 20ème arrondissement, échappé par miracle, avec ses parents, à la rafle du Vel'd'Hiv, survivant des années d'occupation devenu, plus tard, conseiller de Paris, dirigeant communiste et militant des causes humaines, est décédé.
Il était un témoin, mais il était aussi et sans doute surtout, un infatigable militant de la dignité humaine.
Henri Malberg était né en 1930, à Belleville, à Paris, fils d'immigrés juifs polonais arrivés quelques années auparavant. Son père tenait un petit magasin atelier de cuirs et peaux. Il avait 12 ans en 1942, quand, avec ses parents, il parvient à échapper à la rafl du Vel'd'Hiv. D'abord "en fuite" pendant près de deux ans, puis emprisonné, interné dans l'Indre, il retrouvera Paris et leur appartement de Belleville à la Libération.
C'est avec une immense tristesse que le @PCFparis20 vous annonce la disparition de notre ami et camarade Henri Malberg. #Paris20 pic.twitter.com/aDTvCCtmsU
— PCF Paris 20 (@PCFparis20) 13 juillet 2017
Ouvrier métallo, devenu militant communiste, il militera notamment aux côté d'un autre immigré juif polonais de Belleville, Henri Krasucki. Il sera ensuite, à partir de 1965, conseiller de Paris, pendant plus de 25 ans. A la fédération parisienne du PCF, en charge "du travail en direction des intellectuels", il est de facto responsable des relations entre le parti et les étudiants du Quartier latin pendant les événements de mai-juin 1968.
Dirigeant communiste, membre du Comité Central à partir de 1972, il y remplacera en 1979, son cousin Henri Fiszbin, rescapé comme lui du Vel'd'Hiv, au moment ou une crise secoue la fédération de Paris du PC à propos de la réactualisation du programme commun socialiste-communiste. Henri Malberg n'est pourtant pas un militant "stalinien" au sens admis du terme.
Henri Malberg est resté président du groupe communiste à l'Hôtel de Ville jusqu'en 1995, année où il décida de relancer la revue communiste Regards."Le meilleur est à construire", ces mots d'Henri Malberg illuminent sa vie, son engagement communiste. Convaincus, nous prenons le relais.
— Patrice Bessac (@PatriceBessac) 13 juillet 2017
Anticolonialiste, celui dont la vie avait basculé à l'entrée de son adolescence, fut d'abord et avant tout, sa vie durant, un militant des droits de l'homme et de toutes les causes humaines. Un homme qui aimait la vie.
Incorrigible optimiste, Henri Malberg est décédé https://t.co/B24QJEXSBa pic.twitter.com/jSsbRuUn1E
— l'Humanité.fr (@humanite_fr) 13 juillet 2017