De droite comme de gauche, plusieurs élus demandent à la mairie de Paris de renforcer la lutte contre les actes homophobes, et faire de cette lutte une "grande cause nationale" en 2019.
Selon un document consulté jeudi par l'AFP, plusieurs élus de tous bords, se mobilisent et interpellent la mairie de Paris pour lutter contre l'homophobie.
"Face à la recrudescence des actes discriminatoires et des violences", les élus invitent la maire de Paris (PS) Anne Hidalgo à mettre en place "une campagne de communication pour rappeler la liberté de chaque citoyen.ne de notre ville de vivre sa sexualité".
Plusieurs agressions homophobes sont survenues ces derniers mois dans la capitale, suscitant l'émoi après la publication sur les réseaux sociaux par les victimes mêmes de photos de leurs blessures. De janvier à septembre, 74 actes homophobes ont été recensés à Paris, contre 118 en 2017 sur la même période, soit une baisse de 37%, selon la Préfecture de police.
.@SOShomophobie condamne une nouvelle agression #lesbophobe à Paris 9ème contre un couple de femmes lesbiennes qui s’embrassaient dans l’espace public. Tout notre soutien aux victimes dont nous saluons le courage. Les auteurs de cette agression insupportable devront être punis. pic.twitter.com/pq2VUG9LvA
— SOS homophobie (@SOShomophobie) 2 novembre 2018
Pour ne plus voir ce genre de photos.
— Guillaume Mélanie (@Guillaumelanie) 21 octobre 2018
Parce que nos vies en dépendent.
RDV 17H Place de la République pic.twitter.com/3Crin1Gw33
Ce voeu, qui sera discuté lors du prochain conseil municipal (du 14 au 17 novembre), demande entre autres que la Ville de Paris "favorise la mise à disposition de locaux pérennes pour certaines associations de lutte contre les discriminations", "sensibilise les agent-e-s de la ville en charge de la sécurité aux problématiques" LGBTQIphobes.
Alors que la mairie de Paris travaille sur un "plan de lutte contre les actes homophobes", remis au gouvernement mi-novembre, les élus réclament "la mise en place de formations pour mieux entendre et accompagner les victimes de violence", la "mise en place d'une campagne nationale" et le "renforcement de la lutte au sein des établissements scolaires".
#Homophobie : @Anne_Hidalgo souhaite que les auteurs d’actes homophobes puissent être condamnés à des travaux d’intérêt général dans les associations qui viennent en aide aux personnes #LGBTQI+. via @leJDD pic.twitter.com/PC1jVQqB9d
— Matthieu (@mr_matth) 4 novembre 2018
La maire de Paris @Anne_Hidalgo veut faire condamner les agresseurs homophobes à des travaux d’intérêt général dans les associations LGBT+ https://t.co/3LdqDVuSrM
— TÊTU (@TETUmag) 5 novembre 2018
A l'initiative du groupe UDI-Modem, le voeu signé par Les Républicains, les écologistes, socialistes, communistes, le groupe Démocrates et Progressistes, radicaux de gauche ou élus du groupe Générations, propose que "la lutte contre le sexisme et les LGBTQIphobies" soit "grande cause nationale pour l'année 2019".
Selon le dernier rapport de l'association SOS Homophobie, qui s'appuie sur l'enquête annuelle "Cadre de vie et sécurité" de l'Insee, "seulement 4% des victimes d'insultes LGBTphobes déposent effectivement plainte".