Île-de-France Mobilités menace de ne plus payer les agents RATP et SNCF si l’autorité régionale des transports publics ne reçoit pas d’aide financière de la part de l’Etat afin de compenser ses pertes.
Dans un communiqué de presse, IDFM demande à l’Etat de "tenir ses engagements sur les transports en commun". Ainsi, l’organisation requiert une subvention 1,3 milliard d’euros afin de compenser les pertes liées à la crise sanitaire.
"Sans l’engagement du soutien financier de l’Etat, Île-de-France sera dans l’obligation du suspendre tout ou partie de ses paiements aux groupes publics RATP et SNCF dès la fin du mois de septembre 2021". La somme totale des versements s’élève à 400 millions d’euros pour la RATP et 300 millions d’euros pour la SNCF.
L’autorité régionale s’appuie sur la clause de revoyure prévue dans le protocole signée avec l’état en septembre 2020 après avoir déjà suspendu ses paiements aux deux opérateurs publics. Le protocole prévoit en effet une "réévaluation de la situation en cas de nouvelles pertes de ressources imputables à la situation sanitaire".
Valérie Pécresse affiche son soutien à IDF Mobilités
La présidente de la région Île-de-France et d'IDFM, Valérie Pécresse assure soutenir l’autorité régionale des transports publics. Ainsi, elle affirme, "il ne peut pas y avoir de sortie de crise COVID en Île-de-France sans compensation des pertes financières sur les transports".
Elle explique notamment dans le communiqué d’IDFM que "sans soutien aux transports, le plan de relance France 2030 est déjà mal engagé" . Afin de compenser les pertes engendrées par la crise sanitaire en 2020, IDFM avait reçu de la part de l’Etat 1,45 milliard d’euros d’avance remboursable et 150 millions de subventions.