JO de Paris 2024 : "Il va y avoir un vrai effet booster pour les clubs, ça donne envie aux jeunes de faire du sport"

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Tennis de table, BMX, natation… L’"effet JO" est déjà perceptible dans de nombreux clubs de sport amateurs à Paris et en Île-de-France, avec des demandes d’inscriptions en hausse. Une chance, mais aussi un défi pour les associations.

"Il y a toujours un engouement après les Jeux, c’est classique. Mais cette fois-ci c’est différent, on a reçu des demandes d’inscriptions tout de suite", se réjouit Philippe Rochard, le président du BMX Club de Saint-Nom-la-Bretèche dans les Yvelines. Alors que Joris Daudet, Sylvain André et Romain Mahieu ont réalisé un triplé historique en BMX racing aux JO de Paris en raflant l'or, l'argent, et le bronze, le club francilien "a reçu des messages dès le lendemain, et d’autres les jours suivants".

"Les parents expliquent qu’après les très bons résultats des athlètes français, leurs enfants veulent faire du BMX. Et ils demandent les modalités d'inscription. Lors des deux dernières éditions des Jeux, ça avait entraîné une hausse de 10 à 15% des primo-arrivants dans le club. Cette année, on peut s’attendre à plus", explique Philippe Rochard. Le club, qui compte 117 membres, "pourrait monter à 130 cette année, comme après le Covid, avec l’interdiction des sports en intérieur".

"Quand j’ai vu le triplé à la télé, j’étais super content, raconte le président du BMX Club de Saint-Nom-la-Bretèche. Je m’y attendais, je l’espérais vraiment. Ça fait deux fois qu’on fait un triplé aux championnats du monde. À chaque fois qu’on m’en parlait, je répondais qu’on allait réaliser le triplé aux JO." Il se souvient d’ailleurs que le club a déjà participé à des stages avec Joris Daudet au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines.

"Pour Paris 2024, une quinzaine de jeunes étaient dans les tribunes pour assister au triplé, avec notre entraîneur référent. Il s’est occupé de l’entretien de la piste à Saint-Quentin-en-Yvelines, après la restructuration du vélodrome pour les Jeux", ajoute Philippe Rochard.

"On ne peut pas pousser les murs face à l’afflux d’adhérents"

Phénomène similaire pour le tennis de table, après la médaille de bronze en équipe des frères Lebrun et Simon Gauzy, et la médaille de bronze en individuel de Félix Lebrun. "Les inscriptions vont être importantes cette année. Tennis. Ping-pong, BMX, judo… Il va y avoir un vrai effet booster pour les clubs, ça donne envie aux jeunes de faire du sport", explique Didier Doreau, président de l’Espérance de Reuilly Paris, un club de tennis de table situé dans le 12e arrondissement de la capitale.

"Il va y avoir un effet booster après les succès des frères Lebrun, mais on constate cet effet booster à chaque olympiade. Et ça concerne tous les clubs en France. Le tennis de table est un sport facile à apprendre, et ne nécessite pas d’énorme investissement pour les familles. Les trentenaires et les trentenaires peuvent aussi avoir envie de reprendre le sport", poursuit Didier Doreau.

Le club parisien comptait 370 licenciés l’an dernier, et "espère bien dépasser ce chiffre l’an prochain". "Je suis allé voir les frères Lebrun à l’Arena Paris Sud. C’est un autre sport par rapport à nous, ils sont excellents. C’est impressionnant. Je les avais déjà vus il y a quelques années à Montpellier. C’est une fierté pour notre sport", ajoute Didier Doreau.

De nombreux autres clubs de sport franciliens ressentent cet "effet JO". L’AFP cite "des dizaines d’appels" reçus par le club populaire et sportif (CPS) du 10e arrondissement de Paris concernant le tennis de table et le volley, des demandes d'inscriptions qui "quadruplent" au VB BMX club de Verrières-le-Buisson en Essonne, et "un effet Marchand" notamment "sur la tranche d'âge 7-13 ans" à l'Olympique Paris Natation dans le 13e arrondissement de la capitale, suite aux exploits du quadruple médaillé d'or.

À noter que la hausse des demandes d’inscriptions entraîne certains défis pour les clubs. "Il y a un manque d’infrastructures, on ne peut pas pousser les murs face à l’afflux d’adhérents. C’est un problème récurrent à Paris et pour de nombreux clubs", souligne Didier Doreau, du côté de l’Espérance de Reuilly Paris. Quant au BMX Club de Saint-Nom-la-Bretèche, Philippe Rochard pointe du doigt "les limites du nombre d’encadrants et de créneaux d’entraînement". "Si les groupes sont complets, on doit mettre en place des listes d’attente", prévient le président.

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