Deux fédérations, le GHR et l'UMIH, affirment que "l'activité est en berne depuis le mois de juin" et que "de nombreux professionnels constatent une baisse de 30% de leur chiffre d'affaires par rapport aux années précédentes". Ils pointent les nombreux dispositifs de sécurité pour les JO dans Paris.
44 000 barrières, des dispositifs policiers un peu partout aux abords de la Seine : dans les zones les plus sécurisées de la capitale, certains restaurants ont préféré fermer parce que le taux de fréquentation a considérablement baissé.
Le patron d'un restaurant de l'île Saint-Louis a dû réduire son équipe, 2 personnes au lieu de 7. "Normalement vous êtes aux premières loges, c'est un endroit exceptionnel. Maintenant vous avez des barrières, ce qui est beaucoup moins sexy. Il y a certainement des endroits qui profitent et d'autres qui sont pénalisés", regrette François Fichet, employé du restaurant La Flore en l'Île.
Commission d'indemnisation en … juin 2025
Les commerces hors de ces zones grises sont tout aussi impactés. Dans le 7e arrondissement, le QR code n'est pas obligatoire. Pourtant, depuis la mise en place des périmètres de sécurité, le chiffre d'affaires de ce restaurant situé rue Malar s'est effondré.
"On se retrouve avec la moitié d'annulations. De quarante couverts, on se retrouve à vingt couverts. Vous imaginez un peu l'impact ? A chaque fois que les personnes appellent pour annuler, ils disent qu'ils ne peuvent pas circuler", affirme Stéphane Jégo, chef du restaurant Chez l'Ami Jean.
L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) s'est saisie du dossier et demande une compensation pour ces pertes.
"Il y a une commission d'indemnisation qui va être mise en place mais ce ne sera qu'en juin 2025. J'ai des confrères qui n'arriveront pas à payer dès juillet 2024 ne serait-ce que les salaires. On réfléchit à mener une action judiciaire", indique Stéphane Manigold, président de l'UMIH Grand Paris.
Commerçants et restaurateurs comptent sur le rayonnement de la capitale pendant les Jeux pour profiter des retombées économiques dès le mois de septembre.