La navigation est totalement arrêtée sur la Seine à partir de ce samedi 20 juillet et ce jusqu'au 26 juillet. Cette mesure doit permettre de préparer la cérémonie d'ouverture des JO de Paris.
Trois barrières nautiques anti-intrusion ont été installées sur la Seine. Situées sous un pont, elles se trouvent pour deux d'entre elles à l'entrée et à la sortie de Paris : en amont, entre Ivry-sur-Seine et Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) et en aval, à la limite d'Issy-les-Moulineaux et de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Quant à la troisième, située sous le pont Charles-de-Gaulle, entre les gares d'Austerlitz et de Lyon, elle sert à "délimiter la zone d'embarquement" de la cérémonie, une parade navale inédite sur la Seine, précise M. Guillaume.
À partir du dernier convoi de céréaliers autorisé à circuler, samedi en fin de matinée, elles vont rester fermées six jours et demi jusqu'au soir de l'événement, hors répétitions.
Cette fermeture, initialement fixée à dix jours, avait été ramenée à sept au fil des discussions avec les professionnels.
"Il faut qu'on démine la zone, qu'on monte les décors et qu'on répète", avance le préfet de région Marc Guillaume pour justifier l'interruption totale du trafic.
Répétitions de lundi à jeudi
La Seine accueillera le 26 juillet les délégations sportives et les caméras du monde entier lors d'une cérémonie sur l'eau qui débutera au pont d'Austerlitz à 19h30, dans l'est de Paris, et s'achèvera devant le Trocadéro et sa tribune officielle.
Pour permettre aux bateaux de débarquer au Trocadéro, une vingtaine de péniches ont été déplacées temporairement à l'ouest de la capitale.
Sur les quais et dans certaines rues aux alentours, le périmètre de sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme (SILT) a aussi été activé jeudi, faisant de nombreux mécontents parmi les résidents, travailleurs et touristes encore dépourvus d'un laissez-passer électronique.
Conséquences pour les céréaliers
"Ce sera une semaine de chiffre d'affaires en moins pour les bateliers, mais avec l'anticipation, on va pouvoir minimiser les contraintes" pour les céréaliers, indique ce samedi sur franceinfo Jean-François Lépy, porte-parole d’Intercéréales, qui regroupe producteurs, coopératives, négociants et premiers transformateurs.
Pourtant, cette fermeture intervient en pleine période des moissons. "Ce sont 3,5 millions de tonnes qui circulent sur la Seine, avec un pic d'activité sur l'été, ça représente à peu près 40% de l'alimentation du port de Rouen qui est le premier port franc à l'exportation", précise Jean-François Lépy.
"Ce sont entre 20 et 25 bateaux qui passent chargés par jour et autant qui remontent", soit "20 à 30 000 tonnes de marchandises" par jour, poursuit-il à franceinfo.
Après des discussions avec les autorités, les horaires des écluses vont être adaptés afin d'"optimiser le passage" au moment de la réouverture. "On aura un engorgement à gérer qui va être de trois, quatre jours et après ça devrait aller", avance-t-il.