Les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 dévoilent ce mardi la torche olympique. La flamme, qui permettra d’allumer le chaudron de la cérémonie d’ouverture dans un an, doit traverser 400 villes.
Elle mesure 70 cm et pèse 1,5 kg. Le design de la torche olympique, dont 2000 unités seront produites dans le cadre des JO de Paris 2024, est présenté ce mardi par les organisateurs, avec une première sortie officielle cet après-midi le long de la Seine en présence d'athlètes. Le trajet en bateau va du Pont Henri IV jusqu’au port Debilly, puis jusqu’au port de Javel.
L'objet "joue d’une symétrie parfaite", tant dans l’axe horizontal que vertical, met en avant le designer Mathieu Lehanneur dans le dossier de presse communiqué par les organisateurs. Un aspect conçu comme un symbole d'égalité, alors que les compétitions verront participer autant d’athlètes femmes que d’athlètes hommes "pour la première fois dans l’histoire des Jeux".
Le design de la torche fait aussi référence à deux autres "marqueurs", explique Tony Estanguet, le président de Paris 2024 : d’un côté "l’Eau, rappelée par les effets de relief et de lumière", comme un clin d’oeil notamment à la Seine, qui accueillera la cérémonie d’ouverture ; et de l’autre "l’Apaisement, enfin, avec la pureté de sa forme et de ses arrondis", comme symbole de paix.
"La flamme ne peut pas s’éteindre"
Coulée de l’acier, laminage, découpe… La torche est en partie fabriquée dans les usines d’Arcelor Mittal à Châteauneuf (Loire), Florange et Woippy (Moselle). La mise en forme des tôles est confiée à un orfèvre à Vire (Calvados). Les parties hautes et basses de la torche "sont ensuite envoyées chez un dernier groupe industriel dont la mission consiste à appliquer un revêtement de haute technologie sur l’ensemble des pièces en acier", indiquent les organisateurs.
"La contrainte la plus importante est donnée par le CIO : la flamme ne peut pas, ne doit pas s’éteindre. Une petite averse, un orage, un ouragan, du vent de face, de côté, de dos… La flamme ne peut pas s’éteindre", précise le designer Mathieu Lehanneur à France 3 Paris Île-de-France, lors de la présentation de la torche à la presse.
"Sur les dernières éditions des Jeux, on était plutôt sur 12 000 torches. Avec 2000 torches, on est vraiment sur le minimum contractuel pour réduire l’empreinte carbone", explique de son côté Tony Estanguet.
11 000 porteurs pour la flamme olympique
L’an prochain, le relais de la torche sera assuré par 11 000 porteurs. La flamme, qui arrivera d'Athènes et accostera à Marseille par bateau le 8 mai 2024, doit traverser 400 villes au total.
Châteaux de Versailles, Fontainebleau, marché de Rungis, centre aquatique olympique de Saint-Denis… Elle passera dans chaque département francilien du 19 au 26 juillet 2024 jusqu’à Paris, où le chaudron de la cérémonie d’ouverture sera allumé.
A noter que le design de la torche est partagé par les Jeux olympiques et paralympiques, tout comme l’emblème et les mascottes de Paris 2024. Alors que la flamme olympique s’éteindra après deux semaines de compétition, la torche sera ensuite à nouveau allumée à Stoke Mandeville, en Angleterre, pour les Jeux Paralympiques. Un second relais impliquera alors 1000 autres porteurs, jusqu’à la cérémonie d’ouverture prévue le 28 août 2024.
Pour ce qui est des Jeux olympiques, la flamme sera allumée à l’aide des rayons du soleil à l’occasion d’une cérémonie dans le sanctuaire d’Olympie, en Grèce, avant d'arriver en France. Inspiré de l’Antiquité, le premier relais avec la torche olympique remonte aux Jeux de 1936 à Berlin, organisés en Allemagne nazie. Le relais a depuis eu lieu à chaque JO d'été et d'hiver.
Avec Sophie Béchir, Arthur Nys et Méryl Loisel.